Suite à une étude « approfondie » des corps de l’Armée sénégalaise à prévenir une quelconque menace terroriste, le gouvernement américain vient de publier un rapport sur le « terrorisme et le contre-terrorisme » au Sénégal. Le rapport, publié sur le site officiel du gouvernement américain (state-gov) indique que ni la gendarmerie du Sénégal, ni la police nationale, ni les douanes, et même les organisations nationales de renseignement ne disposent de la capacité nécessaire à détecter, dissuader et prévenir les actes de terrorisme dans leur propre territoire. Et selon toujours le rapport, le Sénégal ne disposerait pas, en matière de législation de l’application de la loi et sécurité des frontières, de législation globale de lutte contre le terrorisme.
La seule disposition prise par le gouvernement sénégalais remonte en 2007, indique le rapport. Celle-ci portait sur la modification des lois sénégalaise pour l’établissement des infractions pénales pour actes terroristes, tels que définis dans la Convention sur la prévention et la lutte contre le terrorisme de l’Union africaine. Et a cet effet, le rapport de préciser que « le résultat de cet amendement, l’article 279 du Code pénal, permet à l’Etat de poursuivre un individu ou un groupe qui engage volontairement un acte de trouble à l’ordre public ou le fonctionnement normal des institutions nationales et internationales, par l’intimidation ou la terreur. La peine maximale est la prison à vie« .
Le manque de coopération entre pays frontaliers et celui de ressources aux frontières, constitueraient des failles à la lutte contre le terrorisme au Sénégal. Et malgré l’arrestation d’imams, au nom d’une croisade contre le terrorisme, le Sénégal n’est toujours pas à la hauteur afin de lutter contre ce fléau, selon le gouvernement américain.