Le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a officiellement demandé à Israël de se retirer de cinq postes frontaliers situés dans le sud du Liban. Cette déclaration a été faite ce dimanche au Caire, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais, Nawaf Salam.
Selon l’agence Anadolu, Mostafa Madbouly a exprimé le soutien de son pays aux « efforts du Liban pour préserver sa souveraineté » et a fermement condamné « les attaques et violations israéliennes dans le sud du Liban ». Il a ainsi exhorté Israël à évacuer les cinq collines occupées depuis la guerre qui s’est déroulée entre octobre 2023 et novembre 2024. Cette occupation se poursuit malgré un accord de cessez-le-feu qui prévoyait un retrait, lequel n’a été que partiel, maintenant une présence militaire dans plusieurs avant-postes. Les autorités libanaises ont par le passé qualifié ces actions de « nouvel épisode d’un schéma continu d’agressions israéliennes ».
Au-delà de l’aspect sécuritaire, la rencontre a été l’occasion de renforcer les liens bilatéraux. Plusieurs mémorandums d’entente ont été signés entre Le Caire et Beyrouth dans des secteurs variés tels que l’énergie, l’eau, la recherche scientifique, la santé et les transports. Le chef du gouvernement égyptien a précisé que les échanges commerciaux entre les deux nations avaient atteint environ 1 milliard de dollars en 2024, affirmant sa confiance en la capacité de doubler ce chiffre. Dans ce contexte, il a souligné que les entreprises égyptiennes étaient prêtes à participer aux efforts de reconstruction du Liban, pays confronté à d’importantes difficultés économiques.
La visite de Nawaf Salam au Caire, débutée samedi, s’inscrivait dans le cadre de la 10ème session du Comité supérieur mixte Égypte-Liban. Le Premier ministre libanais a qualifié cette session de « voie majeure de coopération ». Selon nos informations, il s’est également entretenu avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty. Pour poursuivre ces échanges, Mostafa Madbouly a annoncé son intention de se rendre à Beyrouth en décembre prochain.
