Taux élevés des financements bancaires : Ce qu’en pense le ministère de la Microfinance…

Taux élevés des financements bancaires : Ce qu’en pense le ministère de la Microfinance…

Le ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire a donné son avis sur les taux très élevés des financements bancaires alloués aux SFD. Ce samedi, lors de l’Assemblée générale des systèmes financiers décentralisés du Sénégal (APSFD-Sénégal), le directeur de cabinet du ministre, Alioune Dione, est revenu sur les solutions pour proposer un taux raisonnable qui ne porte pas préjudice aux SFD, aux PME et aux PMI.

Pour Mamadou Ndiaye, directeur de cabinet du ministre, la question des taux est technique, bien que certains souhaitent en faire une affaire politique. « Personne n’achète à 50 F CFA pour ensuite vendre à 25 F CFA. »

La question est de savoir comment faire baisser le taux d’intérêt. D’après Mamadou Ndiaye, il faut veiller à ce que le coût de la ressource pour celui qui la redistribue ne soit pas élevé. Ce qui importe aux SFD, c’est la marge qui leur permet de vivre et de survivre, pas forcément le taux d’intérêt.

Selon le directeur de cabinet d’Alioune Dione, il n’est pas dans l’intérêt des banques de proposer des taux élevés, car cela rend l’accès aux financements difficile, surtout lorsqu’elles cherchent à attirer des clients. « Si nous parvenons à rendre les ressources à la disposition des SFD raisonnables, il est alors possible d’obtenir des taux plus bas. »

Poursuivant, M. Ndiaye explique qu’il existe deux catégories de SFD : ceux qui fonctionnent comme des banques, avec des possibilités de réaménagement raisonnable et la capacité d’accéder à des financements auprès de la Banque centrale.

« La question des taux élevés des banques est une vieille doléance, depuis 2013. La BCEAO considère que le risque est toujours élevé. En conséquence, les deux parties, SFD et BCEAO, doivent travailler ensemble pour réduire ces risques. »

En revanche, précise-t-il, l’article 44 mentionne les autres SFD de moyenne et petite taille, pour lesquels seul l’État peut intervenir. À cette fin, il a créé le Fonds national de la microfinance (FNM) pour proposer des taux concessionnels aux SFD, dans l’objectif de rapprocher les taux de sortie de ceux des banques, voire d’obtenir des taux encore plus bas.

Cependant, révèle-t-il, ce fonds, depuis sa création, n’a jamais reçu les financements nécessaires aux investissements. Il ne fonctionne donc pas, et c’est ce que la ministre de la Microfinance a découvert en arrivant au ministère.

3 COMMENTAIRES
  • Babel

    155 députés pour pastef❤️

  • Jack

    La microfinance avec ces taux de 18 à 25% laisser moi rigoler. La micro finance ne fait que ruiner les pauvre que nous sommes. Aucun développement ne peut être axé sur la micro finance.

    C’est sur ce genre de débat que nous attendions l’opposition sénégalaise mais quand il n ya que des tocard, la copie de l’opposition est toujours médiocre.

    • ABDOU SALL

      La question des taux d’intérêt élevés pour les financements bancaires des SFD soulève un défi technique et économique qui nécessite une coopération entre les SFD, les autorités publiques et la BCEAO pour offrir des financements accessibles tout en assurant la viabilité des SFD et l’inclusion économique des PME et PMI.

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