C’est depuis Dakar oú je me trouve que j’ai apris avec effarement le tollé né de l’affaire du soukarou Koor distribué aux journalistes. L’auteur de l’article a évoqué le nom d’un journaliste du groupe futurs médias qui aurait procédé à la distribution à certains de ses confrères de ce sucre qui a fini par avoir un goût bien amer pour nous.Beaucoup de journalistes dont moi même qui n’étaient pas concernés par cette affaire ont apporté des démentis.Mais je suis scandalisé de voir que c’est une occasion pour certaines personnes qui apparemment ne portent pas les pisses copies dans leur cœur de casser du sucre sur le dos des journalistes en essayant de ternir leur image.
Les journalistes ne sont pas des saints.Loin de là.Mais est-ce une raison pour n’importe quel énergumène à travers des contributions sarcastiques et caustiques d’insister sur le « sort peu enviable « des journalistes et leur statut de nécessiteux au point de se bousculer aux portillons de la mairie et du conseil départemental pour deux kilos de sucre et des sachets de dattes?Une façon sournoise de rabaisser les journalistes et de régler ses comptes avec la presse.Ces gens là qui jouent aux censeurs et autres donneurs de leçon sont-ils des exemples et des références dans leurs professions respectives?
Les journalistes de Louga ne sont pas de pauvres hères qu’on doit jeter en pâture à une opinion dont certains sont prompts à s’égosiller pour formuler des jugements de valeur comme un vice rédhibitoire pour refouler leur haine ou leur complexe des journalistes.La vérité est que de Maniang Faye à Moustapha Diop en passant par Aminata Mbengue Ndiaye, chaque maire a convié chaque année les journalistes à couvrir la traditionnelle journée de distribution de ces dons.
Et je me rappelle de ce maire qui plaisantait en disant à la fin de son discours de ne surtout pas laisser les journalistes rentrer les mains vides après cette longue journée car leurs femmes vont leurs demander où étaient- ils.Et tout le monde avait rigolé.C ‘était symbolique et cela relève plus de la courtoisie religieuse que d’autre chose?Les journalistes ne sont pas à quelques kilos de sucre près .Il y’a même des journalistes qui ont acheté un sac de sucre qu’ils ont distribué aux nécessiteux.Donc que les gens arrêtent de nous présenter de façon caricaturale comme des crève la faim qui se battent pour des sachets de datte ou du sucre qui ne peuvent que nous donner du DIABÈTE.
Par ailleurs force est de reconnaître que ces dérives sont possibles à cause du manque de cadre de concertation des journalistes.Il n’existe pas d’amicales ou d’associations regroupant les journalistes de Louga.En réalité le problème est survenu lorsqu’un journaliste au nom de ses confrères et peut être à leur sinsu a récupéré le sucre pour ensuite les appeler.Parceque il n’y a d’amicale.Et personne n’a mandaté personne.Depuis que Maguette Diop de la RTS et Ousmane Ngom de l’APS sont partis il n’y a plus de réunions .
C’est le cas aussi de l’anarchie qui entoure les invitations.A cela s’ajoute la porosité de notre profession qui accueille du tout venant.Et on doit s’organiser,créer une saine émulation développer des solidarités de corps et non des rivalités .C’est l’occasion de dénoncer la révulsion atavique des journalistes à s’organiser.On travaille en ordres dispersés et on collabore par affinités personnelles .Resultat des courses:on prête le flanc et on reçoit des attaques de ces moralisateurs qui lancent des cris d’orfraie pour s’indigner hypocritement sur le comportement des journalistes comme si nous étions une caste à part vierge des tares de notre société. Que ceux qui profitent de cette affaire pour casser du sucre sur le dos des journalistes arrêtent.On est à Louga et on se connaît tous.