Situation délétère au Sénégal : Abdoul Mbaye et Cie indexent Macky Sall…

Le samedi 25 février 2023, le Conseil national de l’ACT (CN) s’est réuni au siège du parti. Sous la présidence de leur leader Abdoul Mbaye, ils sont revenus, entre autres sujets, sur la situation économique, politique du pays… 

Au titre de la conjoncture nationale, le CN, « a fait le constat de la situation catastrophique de la campagne agricole 2022-2023, tant pour la production de graines d’arachide que pour celle de céréales, en particulier du riz et du mil. Le CN a regretté les graves conséquences de cette réalité en termes d’appauvrissement de nos concitoyens paysans et de renchérissement des denrées produites localement du fait de leur rareté. La pluviométrie n’ayant pas fait défaut, le CN a retenu cette situation comme conséquence directe d’une politique agricole négligée par le régime de Macky Sall« .

Secteur de la pêche…

Abdoul Mbaye et Cie se sont également attardés sur les difficultés « persistantes » du secteur de la pêche, reflétées, selon eux, « par la baisse des revenus des pêcheurs artisanaux, l’indisponibilité des produits halieutiques pour la consommation locale et le fort renchérissement de ces produits devenus inaccessibles à plusieurs ménages« . Non sans renouveler leurs propositions visant à limiter les licences de pêche attribuées à des navires étrangers, « souvent dans des conditions opaques, notamment en ne les accordant qu’à des navires dont les pays d’origine accueillent les pêcheurs sénégalais en réciprocité« .

Ajustement structurel…

« Le CN a considéré le régime de Macky Sall comme l’unique responsable des contraintes d’ajustement structurel auxquelles le Fond Monétaire International (FMI) a retenu de soumettre le Sénégal pour maintenir les facilités de financement dont notre pays bénéficie. Ce nécessaire ajustement se traduit en particulier par la hausse des tarifs d’électricité et des prix de carburant à la pompe ; la hausse des tarifs d’électricité étant moins motivée par une augmentation des prix de pétrole que par la gestion politicienne de la SENELEC« , souligne l’ACT.

Sur le plan politique…

le CN a « largement déploré la situation délétère dans laquelle le Sénégal se trouve plongé par la seule faute du Président Macky Sall. Reniant comme habituellement sa parole, ce dernier est jugé responsable de la résurgence du débat portant sur le troisième mandat. Il est pourtant celui qui avait appelé à voter par referendum une réforme constitutionnelle dont l’objectif principal, annoncé par sa voix et transcrit dans l’exposé des motifs de ladite loi, consistait à rendre intangible le mode d’élection du Président de la République et à figer définitivement le principe de la limitation des mandats présidentiels à deux qui est déjà présent dans la Constitution sénégalaise depuis sa modification en 2001« .

Elimination des opposants…

Avant de poursuivre : « Malgré la fin de son deuxième et dernier mandat en 2024, et après avoir confirmé cette échéance en 2019, Macky Sall a poursuivi sa démarche visant à l’élimination des opposants politiques. Il œuvreen créant leur inéligibilité par des condamnations pénales abusives, ou en empêchant leur candidature par le moyen d’un système de parrainage qu’il maintient malgré l’injonction de le supprimer par décision de la Cour de Justice de la CEDEAO. Il n’a non plus hésité à faire exclure de l’Assemblée nationale en 2023 un élu ayant eu le tort de contester tout droit à un troisième mandat présidentiel« .

A cet effet, le CN attire l’attention de la communauté internationale sur les conséquences « quasi certaines qu’auront de telles injustices et un recul démocratique dans un contexte général de pouvoir d’achat érodé et de pauvreté aggravée, sur la stabilité du Sénégal et conséquemment de la sous-région« .

1 COMMENTAIRE
  • doudou Cisse

    Je suis vraiment ravi de votre commentaire qui est celui d’un opposant car j’aime la constance soite on est de l’opposition ou on est du pouvoir.

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