Situation de détresse : Le Sénégal compte 1510 patients en attente de dialyse

La Journée mondiale du rein a été célébrée, hier jeudi, au district de santé Baye Talla Diop de Pikine, Ex Dominique. Le thème portait sur «la santé rénale pour tous ; améliorer les connaissances pour un meilleur traitement des maladies rénales». Ce fut une occasion pour le directeur de cabinet et représentant du ministre Abdoulaye Diouf Sarr, Alphonse Thiaw, d’alerter sur la situation alarmante de la maladie. L’Organisation mondiale de la Santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17% dans les 10 ans à venir.

Chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent prématurément d’insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires. Mais, au Sénégal, les données hospitalières de 2021 font état d’une cohorte de 742 patients suivis avec un taux d’enrôlement de 10% et une létalité de 12%.

Cependant, le problème reste entier avec 1510 patients en attente de dialyse. Les affections rénales, même si elles sont le plus souvent silencieuses, peuvent être détectées et leur évolution ralentie, voire stoppée par des médicaments et des règles hygiéno-diététiques simples.

Ainsi, conformément aux instructions du chef de l’Etat, Macky Sall, le ministère de la Santé et de l’Action sociale travaille sans relâche afin d’arriver à la maîtrise de cette maladie ravageuse et appauvrissante. Il s’agit de l’amélioration de l’accessibilité des centres de dialyse, il existe au moins un centre dans presque toutes les régions.

En effet, le nombre de centres de dialyse publics est passé de 2 à 23 entre 2010 et 2021 ; la gratuité totale de la dialyse dans le service public est devenue également une réalité depuis 2013 faisant passer le budget pour l’achat des kits de 2,7 à 5,2 milliards ; la signature de conventions entre l’Etat et les centres privés de dialyse a permis de renforcer l’offre de soins ; le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse, notamment avec le projet Investir dans la Santé de la Mère et de l’Adolescent (ISMEA).

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