Serigne Mbaye Thiam, la cible, Par Ibra Fall*

 » Le maître de chaque homme, c’est celui qui a pouvoir sur les choses que cet homme veut, ou bien ne veut pas, soit pour les lui procurer soit pour les lui enlever. Quiconque veut être libre ne doit ni vouloir ni refuser quoi que ce soit des choses qui dépendent des autres. Sinon, il est nécessaire qu’il soit esclave » Épictète.

Le parti socialiste (PS) s’est habitué à la transhumance qui ne l’effraie guère, car il en est la principale victime depuis l’an 2000. La transhumance ne permet ni n’empêche au parti bénéficiaire ou victime de conserver le pouvoir, de le perdre ou de le conquérir. Comme l’arbre et ses feuilles mortes dans l’automne, le destin débarrasse le parti de ses parasites et autres opportunistes. Mais, parce que le PS ne doit pas mourir et ne mourra jamais, il lui permet également de se régénérer.

Et c’est toujours dans la clameur que des responsables quittent le parti parce qu’ils ont le sentiment de devoir justifier un acte que tout le monde leur reproche, à l’exception du parti socialiste. Cela peut paraître paradoxal pour ceux qui ignorent que le parti socialiste les comprend. Il comprend qu’à l’image de la communauté qui fait cohabiter des personnes humaines et des animaux domestiques, les partis abritent également en leur sein toutes sortes d’individus. Les transhumants sont des  »animaux » et à l’image du chat, ils sont les esclaves de celui qui détient le pouvoir sur ce qu’ils veulent: les honneurs et les ors du palais.

Le parti socialiste les comprend et les autorise à le calomnier, à procurer mille et un défauts à son secrétaire général. Pour que la transhumance aie bonne figure, Il faut que le Président Ousmane Tanor Dieng soit méprisant et indifférent à leur sort. Il faut également que le secrétaire général soit déloyal et partial. C’est la règle. L’idéal est que le leader du parti qui les accueille au détour d’un éphémère  »mouvement ou association créé pour la forme », exerce pleinement le pouvoir. Il leur faudra ensuite reconnaître l’erreur commise en rejoignant si tardivement ce dirigeant  »exceptionnel ».

Ils ignoraient évidemment qu’il était exceptionnel et devront le rassurer qu’il n’y a plus de socialiste à Velingara par exemple et que toute la communauté verte les a suivi dans la transhumance. Ça plaira au Prince même si cela n’est pas possible, car l’homme politique, cet unanimiste qui s’ignore, vît en permanence ce rêve impossible de voir tout le peuple derrière lui. L’accueil mitigé de leurs nouveaux camarades ne dérange pas les transhumants. Ils feront semblant d’ignorer leur regard méprisant, tout en dénonçant, dans la confidence leurs  »incompétence, jalousie et ostracisme ».

D’autres, plus perspicaces, ne franchiront pas le Rubicon. Ils préfèrent se laisser chasser pour récupérer le gain du martyr, ou à défaut, comme un cheval de Troie, semer le trouble au sein du parti et perturber son fonctionnement à travers des actes d’indiscipline et de sabotage. Ce sont souvent des sophistes qui nous balancent des clichés du genre: « le parti est vendu, je suis plus légitime que l’autre etc… » . Mal leur en a pris car, ils ont découvert en présentant une liste concurrente à celle de la coalition BBY lors des dernières élections législatives qu’ils n’ont aucune mainmise sur le parti socialiste et encore moins sur l’électeur sénégalais.

Dans le même temps, des centaines, voir des milliers de personnes convaincues par l’idéal socialiste et la valeur des hommes et des femmes qui l’incarnent, rejoignent le parti socialiste, régulièrement et sans tambour ni trompette. Elles sont issues de toutes les couches sociales. L’élite est bien visible à travers Vision Socialiste, ce creuset de cadres à la disposition de toutes les structures du parti désireuses d’organiser des conférences ou des ateliers, ou encore le Réseaux des Universitaires Socialistes et j’en passe

Il y a également les simples citoyens, jeunes ou adultes, des femmes et des hommes, des paysans ou des pasteurs, des ouvriers et autres employés, des chômeurs également. 

Le Ministre Serigne Mbaye Thiam est l’exemple accompli d’un militant engagé compétent et sincère. Fort d’un bagage intellectuel avéré, expert comptable, ancien Directeur Administratif et Financier du Port Autonome de Dakar, produit du prytanée militaire de Saint Louis et primé notoire du fameux Concours général, Serigne Mbaye Thiam à choisi de rester au parti socialiste en 2000, après l’alternance, et s’est gardé de rejoindre le Président Abdoulaye Wade qui était prêt à le nommer Ministre dans son gouvernement, au moment où le parti ayant perdu le pouvoir ne pouvait offrir à ses militants que les coups de cravaches du régime libéral.

Il réalise son rêve de faire de l’école sénégalaise une référence en Afrique et dans le monde. Parce que  »le voyage de mille kilomètres commence par un pas », il franchit les étapes d’un programme pertinent dénommé PAQEEB qui porte son empreinte et qui fera avant son terme la fierté des Sénégalais. Ses adversaires ont échoué dans la tentative de présenter l’affaire Yawu Salim comme une affaire personnelle du Ministre Serigne Mbaye Thiam qui assume sa part de responsabilité et propose des solutions au problème qu’il n’a pas créé.

Mieux sa base réelle, Keur Madiabel vient de le plébisciter à l’occasion de la finale du tournoi qui porte son nom et qu’il préside depuis vingt quatre ans. Hommage ne peut être plus fort que la présence massive et les témoignages émouvants ainsi l’engagement à ses côtés des populations de Keur Madiabel.

Le Président Ousmane Tanor et son grand parti le PS peuvent compter sur cet homme de valeur qui dispose d’une base politique solide et ne l’abandonnera jamais. Le ministre Serigne Mbaye Thiam sera forcément une cible privilégiée des adversaires et autres détracteurs du parti socialiste.

* Secrétaire général 22meB

Chargé de la Communication de l’UD de Pikine

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