Sénégal : Vers des perturbations du système fiscal

Le préavis de grève déposé par le syndicat des  travailleurs de l’administration fiscale expire le 6 octobre prochain. Face à l’urgence de l’heure et face à ce que ces agents considèrent comme une radicalisation des autorités, le secteur risque de connaitre des perturbations.

Les autorités ne font aucun effort pour remédier à la situation des travailleurs de l’administration fiscale. C’est du moins l’avis du syndicat qui a rencontré la presse mercredi. « Au contraire, elles se radicalisent. Alors leurs (Ndlr : autorités) réactions, c’était d’ouvrir des négociations mais pas affecter le secrétaire général du syndicat hors du bloc fiscal et lui faire perdre son statut de membre« , a déclaré sur Rfm Alassane Ba.

Radicalisation des autorités 

Le secrétaire général du syndicat précise que les travailleurs ont même fait entorse à certains principes syndicaux « en tentant même de s’approcher » des autorités pour qu’elles les rencontrent. « Mais en fait, c’est carrément la radicalisation. Et nous jugeons que l’administration fiscale n’a pas besoin de ça« , a-t-il pesté.

Le fisc injecte 70 à 80 % des recettes budgétaires

M. Ba de rappeler que l’administration fiscale est pourvoyeuse de « 70 à 80 % des recettes budgétaires« . Dire qu’il y a autant les dépenses grandeurs de l’Etat comme les salaires et autres, les dépenses à capital comme le service de la dette. « Donc, c’est une administration qui n’a pas de bruit et qui a besoin de stabilité« , a-t-il notamment souligné.

Préavis 

Les agents qui ont déposé un préavis – qui expire le 6 octobre prochain – menacent d’aller vers un arrêt du travail. Selon Alassane Ba, cette solution sera préjudiciable aux recettes budgétaires. « Nous allons utiliser à fond tout ce que la législation du travail permet pour contraindre à venir à la table et à régler notre problème. Même si on le fait la mort dans l’âme« , a-t-il averti.

1 COMMENTAIRE
  • Baroutalla

    Ils réclament quoi les agents des services fiscaux quand on sait qu’ils ne sont pas les plus mal lotis de la fonction publique. Ou alors c’est un combat politique ?

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