Publicité pour FAYE-SAMA-IMPOT

Scandale de corruption en Ukraine : « Les ministres de la Justice et de l’Énergie ne peuvent pas rester en poste », la demande de Zelensky

En Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a exigé mercredi la démission de deux membres de son gouvernement dans le cadre d’une vaste enquête pour corruption. Cette affaire, qui porte sur un montant de 100 millions de dollars dans le secteur de l’énergie, a conduit à la démission de la ministre de l’Énergie et à la suspension du ministre de la Justice le même jour.

Dans une allocution vidéo, le chef de l’État a justifié sa position. « Le ministre de la Justice et le ministre de l’Énergie ne peuvent pas rester en poste. Il s’agit, entre autres, d’une question de confiance », a-t-il déclaré, selon des informations rapportées par l’agence Anadolu. Volodymyr Zelensky a indiqué avoir chargé la Première ministre, Yulia Svyrydenko, d’obtenir les démissions des deux responsables, tout en sollicitant l’appui du parlement pour valider ces départs. Il a également fait part de son intention de procéder à un « nettoyage et un renouveau » à la tête du fournisseur national d’énergie nucléaire, Energoatom, et de signer un décret de sanctions visant deux personnes impliquées dans l’affaire.

Peu après cette annonce, la ministre de l’Énergie, Svitlana Hrynchuk, a confirmé avoir remis sa lettre de démission via une publication sur les réseaux sociaux. Elle a remercié le président pour « l’opportunité de travailler au service de l’État » et a affirmé qu’il n’y avait eu « aucune violation de la loi » dans ses activités professionnelles. Parallèlement, le gouvernement a suspendu le ministre de la Justice, Herman Halushchenko. Ce dernier, qui fut ministre de l’Énergie avant d’occuper son poste actuel, a qualifié sa suspension de « scénario civilisé et correct » pendant la durée de l’enquête, sans commenter la demande de démission formulée par le président.

Cette décision présidentielle fait suite au lancement, lundi, d’une « opération de grande envergure » par le Bureau national anticorruption (NABU). L’enquête cible ce que l’institution décrit comme une « organisation criminelle de haut niveau » qui aurait cherché à influencer des entreprises publiques stratégiques comme Energoatom. Selon le NABU, l’enquête a nécessité 15 mois de travail et l’analyse de 1 000 heures d’enregistrements. Les investigations ont mené à l’arrestation de cinq personnes et à la notification de suspicions à l’encontre de sept autres individus, dans un dossier où 100 millions de dollars auraient été détournés.

Votre avis sera publié et visible par des milliers de lecteurs. Veuillez l’exprimer dans un langage respectueux.

Laisser un commentaire