Dans le département de Saraya se trouvent les gisements d’or en exploitation. En principe, cet or appartient au peuple, mais c’est l’Etat qui en est le propriétaire de fait.
C’est le PR, le PM, son ministre et directeurs chargés du secteur qui gèrent la ressource. Or, même si la ressource appartient au peuple, force est d’accepter que la population locale est celle qui subit les effets directs de l’exploration et de l’exploitation de la ressource ; l’eau, la forêt, la faune, la terre et l’orpaillage sont toujours concernés.
Privée de ses ressources naturelles que j’ai nommées, la population locale est invitée à fournir du travail subalterne et non qualifié à la société minière détentrice du permis.
Le conflit récent qui a fait deux morts provient du pilotage du mécanisme mis en place pour sélectionner les jeunes qui doivent travailler dans la mine: sous-préfet ou chefs de village.
Le code minier doit être réformé pour préciser les droits de la population locale même si la ressource appartient au peuple.
Le PIB du département de Saraya est de 30 milliards par an pour 63000 âmes. Le chiffre d’affaires de l’or dépasse 600 milliards pour 16 tonnes d’or environ. Voilà le paradoxe des régions minières.
Par Mamadou Lamine Diallo.