Santé – ENDSS : Les étudiants réclament la tête de leur directeur…

Ces techniciens de la Santé n’en peuvent plus et ne savent plus à quel Saint se vouer. En effet, ils ont rendu visite à la rédaction de senego pour crier leur désarroi. Madame Dieynaba Sy et Oumar Diop Dieng ont exposé leur problème, non sans réclamer la tête de leur directeur qui, selon eux, est « incompétent ».

A l’origine de leur malheur, Dieynaba Sy d’expliquer : « Quant on utilisait l’appellation technicien supérieur, c’est quand le recrutement des infirmiers et des sages-femmes se faisait avec le niveau du Bfem, c’est-à-dire qu’après les trois ans de formations, on sortait avec l’équivalence du Bac, donc plus deux ans d’études, ça donne l’équivalence du technicien supérieur. Mais, depuis 2009, le niveau de recrutement des infirmiers et sages-femmes a été relevé au niveau du BAC, c’est-à-dire, pour faire cette formation, il faut d’abord avoir le Bac, donc après trois ans d’études, on est censé avoir la Licence. Et quand on revient faire une spécialisation, on doit pouvoir  sortir avec le grade de Master« .

Ce qui n’est, malheureusement pas le cas pour les écoles de Santé au Sénégal. « Ceux qui sont actuellement en formation dans les écoles de santé, quand il vont finir, ils vont sortir avec l’équivalence du Bac, au lieu de Bac plus 3. Et ceux qui sont venus se spécialiser, après obtention de leur diplôme d’Etat, ils sortiront de leur formation avec un niveau Bac plus deux (2)« , une injustice que dénonce l’infirmière, diplômée d’Etat à l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale. Une situation qui perdure depuis 2009.

A rappeler que l’organisation Ouste africaine de la Santé (OOAS) avait demandé à ce que le niveau de recrutement des éléments de la Santé soit revu. Et depuis 2009, tous les pays de la Cedeao, de cette organisation l’ont appliqué. « Donc, dans ces pays, vous y allez, après les trois années d’étude, infirmiers et sages-femmes ont la Licence et le Master après cinq ans d’étude. C’est uniquement qu’au Sénégal qu’il n’y a pas eu de changement…« , regrette Mme Sy.

Pour sa part, Oumar Diop Dieng, lui aussi infirmier d’Etat, réclame le départ du Directeur (Daouda Faye : Ndlr) de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS) qui, selon lui, constitue « un obstacle au système LMD. La preuve, rappelle-t-il, l’année dernière, des démarches ont été entreprises auprès du ministère de la Santé qui nous avait montré la voie à suivre. Mais, il se trouve que le Directeur n’a pas exprimé le besoin… Il nous renvoie vers le ministère qui, à son tour, nous renvoie vers lui« , un jeu de yo-yo, inadmissible pour ces étudiants qui menacent de prendre leurs responsabilités, si rien n’est fait.

« C’est l’école, à son niveau qui doit faire les démarches au niveau de l’ANAQ-Sup pour changer de statut. C’est le directeur qui doit faire les démarches nécessaires pour être pris en charge par le ministère de l’Enseignement supérieur, parce que les diplômes d’Etat ne sont pas reconnus par l’Enseignement supérieur. Ce qu’on leur a proposé, c’est qu’il y ait une co-tutelle, c’est-à-dire, qu’en tant que professionnels, nous restons au niveau du ministère de la Santé, mais que le côté académique soit géré par le ministère de l’Enseignement supérieur. Et pour ce faire, il faut que le directeur joue pleinement son rôle« , a rappelé Dieynaba Sy.

« Donc, si depuis 2012 qu’il est là et qu’il ne parvient pas, en tant que professeur, c’est qu’il n’a pas les compétences nécessaires… Nous demandons son départ…« , ont-ils conclu.

1 COMMENTAIRE
  • ass

    C’est toute la chaîne administrative qui est incompétente.

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