Le Sénégal a entrepris divers chantiers dans le secteur de la santé à travers le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDS) 2009-2018 dont l’un des quatre objectifs fondamentaux est de réduire la mortalité maternelle et infanto-juvénile. Les indicateurs de mortalité ont baissé depuis 2005, mais demeurent en deçà des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) de 2015.
Force est de souligner que le Sénégal a fait des performances en augmentant le taux de prévalence contraceptive de 11 points en 6 ans, de 12% à 23%, en réduisant le taux de mortalité maternelle de 9 points de 401 à 392 décès pour 100 000 naissances vivantes pour ne citer que ces indicateurs traceurs. Malgré ces efforts fournis, les résultats ne sont pas satisfaisants par rapport aux projections.
Cependant force est de constater que les défis réels se posent toujours au niveau national en matière de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) et plus particulièrement pour les adolescent(e)s/jeunes.
Raison pour laquelle le Cadre des religieux pour la Santé et le Développement (CRSD) compte intensifier ses actions pour une meilleure sensibilisation des communautés. Pour atteindre ses objectifs, le CRSD a élaboré un nouveau plan stratégique (2018 – 2022) qui a été présenté ce mardi 25 septembre 2018.
L’élaboration de ce plan stratégique a permis de définir la nouvelle vision de la structure, de décliner les différents axes stratégiques et évidemment la stratégie d’intervention du CRSD selon son Président Cheikh Saliou Mbacké. Ce document de planification permettra ainsi d’intensifier les actions de cette organisation.
« Nous allons continuer les activités de plaidoyer. Notre travail c’est la sensibilisation des communautés pour l’espacement des naissances. Faire passer nos messages sur l’acceptation de l’espacement des naissance par nos religions » a laissé entendre M. Mbacké.
« Cet atelier permet d’informer l’Etat et les partenaires au développement sur le travail que nous menons depuis la création de la structure en 2014 et sur les perspectives. On travaille depuis lors avec les services du ministère de la santé pour lutter contre le taux de mortalité maternelle et infantile » a-t-il ajouté. Ce travail de sensibilisation et de plaidoyer a beaucoup contribué à la forte baisse du taux de mortalité infantile au Sénégal.
Ces propos du président du CRSD ont été confirmés par Dr Marième Dia Ndiaye, chef e de la division planification familiale à la Direction générale de la santé de la mère et de l’enfant qui représentait le Ministère à cet atelier
« En ce qui concerne la mortalité néonatale, nous sommes passés de 38 en 2011 à 28 en 2017 pour 1000 enfants. Concernant le taux de mortalité infanto juvénile on était en 72 en 2011 et on est arrivé à 56 pour 1000 naissance vivante » a déclaré Dr Marième Dia Ndiaye.
Elle reconnait également qu’il reste des efforts à faire pour atteindre les différents objectifs visés par le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDS) 2009-2018.
A l’en croire les indicateurs ont moins évolué dans les zones de concentration qui sont les régions périphériques plus la région de Diourbel. Des régions très grandes où la densité est faible. Ce qui impacte négativement sur nos interventions de l’Etat et des partenaires comme le CRSD.
Le cadre des religieux pour la santé et le développement est une organisation inter religieuse qui œuvre essentiellement pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile au Sénégal.
Ses actions s’inscrivent dans une dynamique de soutien aux programmes de santé, de l’éducation et de la formation professionnelle mis en œuvre par le gouvernement du Sénégal.