Les populations sénégalaises ont été privées de soins pendant 48 heures à la suite d’une grève menée par la Jonction des luttes And Gueusseum–SATSUS. Face à l’inaction du gouvernement et au non-respect des accords résiduels, la coalition syndicale annonce un nouveau plan d’actions, incluant une marche nationale et une grève de 72 heures sans service minimum.
Les populations sénégalaises ont subi, les 23 et 24 décembre 2025, une interruption des soins à la suite d’une grève de 48 heures déclenchée par la Jonction des luttes And Gueusseum–SATSUS, « sans observance du service minimum ». Selon la coalition syndicale, la mobilisation a enregistré « des taux de participation supérieurs à 98 % », paralysant hôpitaux, centres et postes de santé sur l’ensemble du territoire national.
Dans son communiqué de grève n°6, la Jonction des luttes affirme avoir mené ce combat « la mort dans l’âme, mais avec un sens élevé de responsabilité syndicale », tout en dénonçant « l’indifférence totale des autorités administratives et politiques ». Les syndicats estiment que, malgré les discours sur le capital humain, les gouvernants « refusent toujours de faire de la santé une véritable priorité nationale », pointant la réduction du budget du ministère de la Santé.
And Gueusseum–SATSUS réaffirme ses revendications, notamment « l’application effective des accords résiduels » conclus avec le gouvernement. Il s’agit, entre autres, de « la signature du décret portant intégration des Techniciens supérieurs de Santé dans la hiérarchie A2 », de « l’octroi de l’indemnité de logement aux agents de santé des collectivités territoriales et aux contractuels des établissements publics de santé », ainsi que de la prise en charge des engagements liés aux plans de carrière.
Constatant « le statu quo » après l’évaluation nationale, la Jonction des luttes annonce un nouveau plan d’actions et tient le gouvernement « pleinement responsable des conséquences des grèves légitimes et légales ». Une conférence de presse est prévue le 7 janvier 2026, suivie d’une marche nationale le 14 janvier et d’une grève de 72 heures sans service minimum du 20 au 22 janvier 2026, avant une nouvelle évaluation le 24 janvier.
La coalition appelle enfin ses membres à « une mobilisation massive, disciplinée et au strict respect des mots d’ordre ».