Sanctions américaines contre l’Iran : Le Conseil Supérieur des Eglises écrit à Trump

Par lettre rendue publique et signée par le Révèrent Professeur Docteur Ioan Sauca, Secrétaire général par intérim du Conseil œcuménique des Églises, par Monsieur Rudelmar Bueno de Faria Secrétaire général, ACT Alliance et par M. Jim Winkler, Secrétaire général du Conseil national des Églises du Christ aux États-Unis, le Conseil Supérieur des églises qui s’adresse au Président américain, demande à Donald Trump d’arrêter son obstacle dressé contre l’Iran à fin que celui-ci puisse faire face au covid-19.

Ici, In exenso, cette lettre qui fait déjà le tour le monde.

Monsieur le Président, en cette période de Pâques, point central du calendrier annuel de l’Église pour les chrétiens du monde entier, et à mesure que les musulmans s’approchent du mois sacré du Ramadan, nous sommes confrontés à une nouvelle réalité difficile qui nous oblige à nous abstenir de nous rassembler dans nos communautés religieuses, afin de nous protéger et protéger nos sociétés contre la maladie et le mal.

Dans cette situation sans précédent, nous avons une occasion spéciale et une responsabilité de réflexion profonde, de renouvellement et de recherche de nouveaux départs. Le nouveau coronavirus est partout un ennemi commun de l’humanité. Il menace toutes les personnes sans distinction de nationalité, d’appartenance ethnique, de religion, de politique ou de toute autre appartenance humaine, ne discriminant que par la gravité de son impact sur les personnes et les communautés déjà rendues vulnérables par des conditions de santé préexistantes et / ou la pauvreté.

Une réponse efficace à la pandémie exige un degré sans précédent de solidarité et de coopération mondiales, une attention particulière aux plus vulnérables et une action rapide pour atténuer les conditions qui créent une vulnérabilité supplémentaire. Dans ce contexte, le Conseil œcuménique des Églises (COE), l’Alliance ACT (Action by Churches Together) et le Conseil national des Églises du Christ aux États-Unis (NCCCUSA) sont profondément préoccupés par l’impact sur le peuple iranien des sanctions imposées par les États-Unis.

L’Iran, qui compte actuellement plus de 67 000 cas confirmés et plus de 4 000 décès documentés dus au COVID-19, est de loin le pays le plus touché de la région de la Méditerranée orientale et l’un des pays les plus touchés au monde. Mais sa réponse en matière de santé publique est gravement entravée par le régime de sanctions strictes imposé au pays unilatéralement par les États-Unis depuis mai 2019, entraînant un blocus économique presque total.

Selon un récent article publié dans The Lancet, « Tous les aspects de la prévention, du diagnostic et du traitement sont entravés directement et indirectement, et le pays ne parvient pas à lutter contre la crise. Le manque d’équipements médicaux, pharmaceutiques et de laboratoire tels que des blouses de protection et les médicaments nécessaires a accru le fardeau de l’épidémie et le nombre de victimes. Bien que l’OMS et d’autres organisations humanitaires internationales aient expédié des fournitures et des fournitures médicales, la rapidité de l’épidémie et les effets néfastes des sanctions ont entraîné un accès réduit aux médicaments salvateurs et à l’équipement, ce qui s’ajoute aux exigences préexistantes du secteur de la santé pour d’autres problèmes de santé difficiles ».

Dans un souci de solidarité internationale et de principe humanitaire, et dans l’esprit de l’appel du Secrétaire général de l’ONU pour un cessez-le-feu mondial afin de renforcer les efforts contre la pandémie, le COE, l’Alliance ACT et la NCCCUSA vous appellent conjointement à lever les sanctions paralysantes contre l’Iran, y compris les sanctions financières qui affectent la capacité de l’Iran à importer des fournitures et du matériel médical, et à permettre au Fonds monétaire international d’accepter la demande de l’Iran pour un prêt d’urgence pour l’aider dans sa réponse à cette crise.

En ce moment de crise mondiale, nous lançons le même appel en ce qui concerne les sanctions qui entravent les réponses de santé publique dans d’autres parties du monde – notamment en Syrie, à Gaza, au Venezuela et à Cuba – dont le peuple, déjà victime de conflits et de confrontations géopolitiques, est être privé de médicaments, de fournitures et d’équipements médicaux dont il a grand besoin en raison des sanctions et des blocus soutenus par les États-Unis.

Ce n’est pas le moment de poursuivre les griefs appartenant à la politique du monde avant COVID19. Dans notre nouvelle réalité, toute notion de sécurité nationale dépend d’une réponse efficace au virus à l’échelle mondiale. C’est maintenant le moment de la solidarité et de la coopération internationales pour contrôler la propagation du virus, protéger les plus vulnérables et vaincre cet ennemi commun. Bien à vous dans la solidarité et les soins chrétiens.

2 COMMENTAIRES
  • Joaopaulo77 Pulo

    mor a trhump imbécil numero 1 du monde

  • ibu

    Merci beaucoup un acte a saluer je pense il est plus important de parler de dette encore merci reste a trump de repondre favorable a cette lettre

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