La Cour d’Appel de Dakar a pris la decision ce lundi 8 mai 2023 de condamner Ousmane Sonko, leader de Pastef-Les Patriotes, à 6 mois de prison avec sursis et à payer 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts dans un procès pour diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang.
Une décision qui a été qualifiée d' »inique » par un communiqué ce mardi 9 mai du parti Pastef-Les Patriotes et qui, selon eux, aurait été dictée par le Président Macky SALL, dans l’objectif d’exclure Sonko de la course à l’élection présidentielle de 2024.
Pastef-Les Patriotes voit dans cette sentence « précipitée et disproportionnée », une nouvelle manifestation de la persécution et de l’acharnement judiciaires contre Ousmane Sonko. Le parti estime que les droits à la défense et le droit à un procès équitable du président Sonko sont constamment « bafoués et violés ».
Cependant, malgré ce verdict, que le parti perçoit comme étant « concocté au Palais de la République », l’intention de Pastef-Les Patriotes de présenter Ousmane Sonko comme candidat à l’élection présidentielle de 2024 demeure inchangée. « Rien au monde, si ce n’est la volonté divine, ne pourra empêcher Sonko d’être candidat à l’élection présidentielle de 2024 », affirme le parti.
Face à ce qu’ils qualifient de justice partiale, Pastef-Les Patriotes adopte une posture de « désobéissance civile » et refuse d’accepter l’arbitraire. Ils avertissent Macky SALL des conséquences potentielles de cette « farce judiciaire » qu’il aurait orchestrée.
Ainsi, Pastef-Les Patriotes appelle ses structures, au Sénégal et dans la diaspora, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour défendre leur projet avec « détermination, discipline et organisation ». Une conférence de presse est annoncée pour le mercredi 10 mai afin d’informer l’opinion nationale et internationale de leur plan d’action pour résister à ce qu’ils considèrent comme l’oppression de Macky SALL.