L’installation officielle des magistrats du pool judiciaire financier, un pas supplémentaire dans la matérialisation de la reddition des comptes, est un des sujets en exergue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne, avec la problématique des inondations.
“Détournement, c’est terminé”, décrète, en langage simple, le quotidien 24 Heures, après l’installation, mardi, du pool judiciaire financier lors d’une cérémonie solennelle présidée par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne.
Il s’agit de “27 magistrats pour la traque des criminels en col blanc”, note le quotidien Yoor-Yoor. “Le compte à rebours a commencé” pour la reddition des comptes, souligne L’As. “La machine s’emballe”, renchérit Sud Quotidien, selon lequel la traque des biens présumés mal acquis “a franchi un nouveau palier” avec l’installation des magistrats du pool judiciaire financier.
“Au nombre de vingt-sept, ces juges sont chargés de diligenter, entre autres missions, la reddition des comptes face à la délinquance financière et au crime économique”, selon Sud Quotidien.
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, déclare à ce sujet que la mise en place du pool judiciaire financier constitue “une réponse aux nombreux défis posés par l’exigence citoyenne de redevabilité, la mondialisation de l’économie, les flux rapides de capitaux, les multiples réseaux criminels”. Ces déclarations sont reprises à la une du quotidien L’info.
Selon le garde des Sceaux, cité par Le Soleil, l’avènement de cette nouvelle juridiction se veut “une réponse à l’exigence citoyenne de redevabilité”. M. Diagne “demeure convaincu que les résultats seront au rendez-vous dans la lutte contre les délits et crimes à caractère économique et financier”, ajoute le même journal.
“Il ne s’agira pas de règlements de comptes mais de reddition de comptes de nos faibles ressources”, affirme toutefois le procureur général Mbacké Fall, dans des propos repris par de nombreux quotidiens, dont Libération et Vox Populi.
Outre l’installation du nouveau pool judiciaire financier, les quotidiens ont abondamment traité de la question des inondations, s’intéressant en particulier à la situation de la cité religieuse de Touba, où environ 140 mm d’eau sont tombés en une nuit.
“Déluge à Touba”, titre le journal Le Quotidien, avant d’évoquer le bilan du sinistre, se traduisant par “2 personnes décédées, des maisons effondrées”. Les populations de Touba ont vécu, du lundi au mardi, une nuit “cauchemardesque à cause des fortes précipitations qui ont fait deux morts et provoqué l’effondrement de plusieurs maisons”, rapporte la même publication.
Vox Populi décrit “des scènes de chaos” et fait état de “centaines de maisons prises par les eaux”, avec “de nombreux quartiers sinistrés”. Une situation qui a conduit le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, à se rendre “au chevet des populations jusque très tard dans la nuit”, signale le journal.
“Pluie de désolations à Touba”, où “d’importants dégâts” ont été enregistrés, indique Walfquotidien. L’As précise que deux décès ont été enregistrés en plus des dégâts causés par ces “pluies diluviennes”.
Rewmi quotidien pointe le “bilan macabre” de ces “fortes pluies”, en parlant également de 2 morts dont celle d’une fillette. Le quotidien Les Echos insiste sur le “désarroi des habitants” de Touba, qui sollicitent l’assistance de l’Etat, selon plusieurs journaux.
Avec Aps.