Revue Presse : Les Forces En Présence Dans La Campagne électorale Calibrées A La Une
Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS tentent pour la plupart de mesurer les forces en présence dans la campagne électorale pour le scrutin présidentiel de ce dimanche, après plus d’une semaine d’engagement des différents candidats sur le terrain à la conquête des électeurs.
Les journaux essaient surtout de rendre compte des programmes des candidats et de la mobilisation de leur camp sur le terrain, histoire d’y voir un peu plus clair pour leurs lecteurs, au besoin en s’attelant à décortiquer les discours des protagonistes.
“Un quintet se dégage”, à 72 heures du scrutin, soutient le quotidien Kritik’. “Entre discours prometteurs et bonnes intentions, analyse ce quotidien, les programmes les plus éprouvés par les électeurs ont surfé sur les insuffisances du régime sortant”.
Les candidats “ont affiché de fortes ambitions pour diriger le pays. Seulement, entre le discours et le profil des candidats, le fossé s’est élargi au fil des jours de campagne. Des favoris qui creusent l’écart et prennent des longueurs d’avance et des outsiders qui traient le pied au risque de miser tout leur électorat sur un second tour probable”, écrit Kritik’.
Sur ce registre, L’Observateur prévient que la foule est un “baromètre en trompe-l’œil”. Le journal interroge un spécialiste selon lequel il n’est “jamais évident de faire une corrélation entre les foules que l’on voit et l’électorat réel”.
“Le déferlement de populations qui suit les candidats à la présidentielle de ce 24 mars durant la campagne électorale pourrait prêter à confusion ou induire en erreur les observateurs”, relève à ce sujet L’Observateur.
Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel, pour sa part, se projette d’ores et déjà sur le second tour. “Les tendances montrent clairement qu’il y aura un second tour”, dit-il dans des propos relayés par le quotidien Libération, se posant en faiseur de roi.
“Karim fait monter les enchères”, affiche L’As, ce quotidien rappelant qu’il y a deux jours, le candidat recalé du Parti démocratique sénégalais avait demandé à “ses partisans et alliés de rester mobilisés pour la suite du combat qui sera déterminée en rapport avec le secrétaire général national du PDS, Me Abdoulaye Wade”.
“En attendant que le pape du Sopi se prononce, indique le journal, +Wade fils+ est sorti hier pour faire monter les enchères tandis que certains de ses frères libéraux sont partagés entre Idrissa Seck et Amadou Ba”.
Le journal Le Quotidien rapporte que “10 députés et 20 responsables de fédérations [du PDS] décident de rejoindre le candidat de Benno [Bokk Yaakaar]”, à savoir l’ancien Premier ministre Amadou Ba, pendant que Sud Quotidien revient sur la thématique de la réforme des institutions et du renforcement de l’Etat de droit, abordée sous l’angle de “l’hyperprésidentialisme”.
“Les candidats mis au défi” de “l’hyperprésidentialisme”, système “marqué par la trop grande concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat” et qui se trouve “de plus en plus décrié par des organisations de la société civile et des universitaires”.
Alors que selon le quotidien Libération, la campagne électorale se poursuit “entre piques, engagements et scènes de violence”, L’Info rapporte le F24, plateforme regroupant les “forces vives” du Sénégal, “engage la bataille de la sécurisation du vote”.
Le quotidien Enquête s’intéresse aux potentielles Premières dames. “On ne les découvre pour la plupart qu’après l’élection de leur mari”, écrit ce journal, en tentant de décrypter les styles, méthodes et pouvoirs des Premières dames, de Senghor à Macky Sall.
Le journal signale aussi qu’en cas de victoire de la candidate Anta Babacar Ngom, dont le mari est un colonel de la gendarmerie nationale, le Sénégal se doterait d’un “Premier monsieur”.