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Revue Presse : Les Assises de la Justice s’ouvrent à la UNE

Revue Presse : Les Assises de la Justice s’ouvrent à la UNE

Les quotidiens reçues à l’APS reviennent largement mercredi sur la première journée des assises de la justice, dont les travaux ont démarré la veille au centre international de conférence de Diamniadio (CICAD).

“Début d’une lourde chirurgie esthétique pour …Dame justice” : Vox Populi utilise une métaphore médicale pour parler du démarrage des assises voulues par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour réformer la justice.

“La finalité, dit-il dans des propos rapportés par ce journal, [c’est] baliser la voie pour une réforme pragmatique, afin que notre système judiciaire inspire davantage confiance au justiciable et préserve sa dignité”.

Le quotidien L’info parle bien d’une “séance d’exorcisme à Diamniadio”, mais pour voir le journal Le Quotidien précisant, en rapportant à son tour des propos du président Bassirou Faye : “Ce n’est pas une inquisition”.

“Dans son discours d’ouverture, le président de la République a appelé à des échanges ‘lucides, sereins, posés et apaisés’ pour une réforme pragmatique du système judiciaire”, note le quotidien Le Soleil.

Cette publication, revenant sur le mot d’ouverture du chef de l’Etat sénégalais, ajoute qu’il s’agit en aucun cas de “bâtir une ‘République des juges’”. Le Soleil, précisant que les discussions au sein des différentes commissions des assises de la justice se dérouleront du 28 mai au 4 juin.

“Huit jours pour convaincre”, affiche dans le même sens le quotidien L’As, selon lequel le chef de l’Etat “a voulu être clair sur le fait qu’il ne s’agit pas de faire le procès de ceux qui ont été jusque-là dépositaires de l’organisation et du fonctionnement de ce secteur”.

Libération et L’Observateur, à l’image de plusieurs autres publications quotidiennes d’ailleurs, se font l’écho d’autres déclarations du président Faye, sous la forme de précisions ou de mises en garde.

D’abord un constat implacable : “Force est de reconnaître que notre système judiciaire a besoin d’une profonde refondation”, dit Bassirou Diomaye Faye dans des propos soulignés par le quotidien Libération. Le président de la République précise ensuite, comme relayé par L’Observateur : “Gardons-nous [cependant] de vouloir bâtir une République des juges”.

Cela veut dire que la justice “restera sous le contrôle des politiciens”, retient Tribune. “La Justice à la barre”, fait observer Les Echos via sa manchette, pendant que Bès Bi Le jour affiche : “Assises pour une justice debout”.

“Les assises de toutes les attentes”, indique Sud Quotidien, avant de donner la parole à plusieurs acteurs qui, pour la plupart, saluent la pertinence de cette initiative, venue à son heure, soutiennent-ils.

Le quotidien Kritik’, au risque de décevoir ou de passer pour un oiseau de mauvais augure, soutient que la “refonte de la justice sénégalaise” semble relever d’un vœu pieu, en s’interrogeant : “La montagne va-t-elle donc accoucher d’une souris ?”

“Malgré l’espoir et les fortes résolutions prises par le pouvoir pour corriger l’appareil judiciaire, la réformer puis l’adapter aux exigences de justice et d’équité, les chances sont encore infimes pour les acteurs […]”, écrit le journal.

Walfquotidien déplace un peu l’intérêt des lecteurs vers la politique en parlant d’une “guerre des égos” entre le parti Pastef, dont les deux leaders sont au pouvoir, et la coalition Taxawu Sénégal de l’ancien maire de Dakar et candidat malheureux à la dernière présidentielle, Khalifa Sall.

“De cordiales, les relations entre Pastef et Taxawu ont progressivement viré au vinaigre, au fil des années”, analyse le quotidien, avant d’ouvrir une fenêtre d’espoir : “Les prochaines législatives pourraient ouvrir la voie à un rapprochement entre les deux partis”.

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