Dans sa livraison de ce vendredi 23 octobre 2015, Libération a exploité des notes déclassifiées de la DGSE la Direction générale de la sûreté extérieure française, dans le cadre de l’affaire du financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. Selon ce journal, dans ces notes, il est fait mention de relations entre Bechir Saleh, Directeur de Cabinet de Khadafi et le président Abdoulaye Wade.
Le président Wade avait proposé l’asile à Bachir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi et administrateur du fonds libyen à partir duquel 50 millions d’euros (32,7 milliards de FCFA) auraient été virés.
Ainsi, afin de mettre la main sur Saleh exfiltré de la France, des juges français « ont demandé et obtenu le déclassement des notes de la Direction de la sécurité extérieure (Dgse) qui relatent la défection de l’ancien coffre-fort du régime de Kadhafi », renseigne Libération.
La source de préciser que parmi les personnalités qui se sont activées pour sauver Saleh, figure l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade qui, « a interrogé Bachir Saleh sur ses intentions, proposant au directeur du cabinet du Guide et à sa famille de rejoindre le Sénégal ». Une option qui sera pourtant écartée par l’ancien directeur de cabinet renchérit la source de la Dgse qui témoigne d’un contact entre Wade et Saleh, peu avant sa disparition.
Évoquant des « liaisons dangereuses » entre Wade et Saleh, le journal de faire remarquer que ce dernier, était sous le coup d’un avis de recherche d’Interpol lorsque l’asile en terre sénégalaise lui est proposé.
Le Sénégal pour sa part, avait, à l’époque, démenti l’information du Canard enchaîné selon laquelle « l’âme damnée de Kadhafi se trouverait au Sénégal ».