Le 21 juillet 2024, Joseph R. Biden Jr.a annoncé sa décision de ne pas se représenter pour un second mandat,évoquantl’intérêt de son parti etdu pays. Durant son mandat, les États-Unis ont connu des avancées majeures. Biden a déclaré que « l’Amérique possède aujourd’hui la plus forte économie du monde » . Il a mis en avant les investissements historiques dans la reconstruction nationale, la réduction des coûts des médicaments pour les seniors et l’extension de l’accès aux soins de santé abordables pour un nombre record d’Américains. Un million de vétérans exposés à des substances toxiques ont reçu les soins nécessaires . De plus, la première loi sur la sécurité des armes à feu en 30 ans a été adoptée, une femme afro-américaine a été nommée à la Cour suprême, et une législation climatique significative a été mise en place.
Le naufrage lors du débat avec Donald Trump
L’état de santé de Joe Biden, qui fêtera ses 82 ans le 20 novembre prochain, faisait débat depuis plusieurs mois. Multipliant les chutes, les bégaiements et les moments d’égarement lors de ses apparitions publiques, le 46e président américain a tenté de dissiper les doutes sur ses capacités. Le 8 février 2024, il avait organisé une conférence de presse pour affirmer la pleine intégrité de ses facultés mentales, suivie trois semaines plus tard d’une confirmation de son médecin de sa capacité à exercer ses fonctions.
Cependant, les événements ont pris une tournure critique le 27 juin 2024 lors du débat face à Donald Trump. Lors de cet affrontement, les failles de Joe Biden se sont dévoilées au grand jour. Prônant la taxation des plus riches, le président américain a perdu le fil de sa pensée : « S’assurer que chaque personne solidaire éligible pour ce que j’ai été capable de faire avec, euh, Covid, excusez-moi, s’occuper de tout ce qu’on doit faire… » Après un regard vers ses notes, il a ajouté : « On a enfin battu Medicare ! »
Ces images marquantes, diffusées en direct, ont révélé les faiblesses de Biden. Donald Trump, âgé de 77 ans, semblait plus alerte en comparaison et n’a pas hésité à attaquer son rival, déclarant qu’il n’avait « pas compris un mot de la dernière phrase, et je crois que lui non plus ». Bien que Joe Biden souffre de bégaiement depuis l’enfance et ait souvent fait des gaffes en tant que vice-président sous Barack Obama, ces incidents ont soulevé de nouvelles interrogations.
Depuis cette prestation jugée désastreuse par la majorité des médias américains, les appels à la démission se sont multipliés. Le New York Times, Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, et George Clooney, donateur de la campagne démocrate, ont tous demandé à Joe Biden de se retirer. Les récentes confusions de Biden lors du sommet de l’Otan à Washington n’ont pas apaisé ses soutiens.
Les possibles successeurs démocrates
La question brûlante désormais est de savoir qui sera le nouveau candidat démocrate. Les noms de Kamala Harris, vice-présidente de Biden, Gavin Newsom, gouverneur de Californie, Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan, et Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie, sont évoqués.Certains médias mentionnent également Michelle Obama, épouse de l’ancien président Barack Obama.
Kamala Harris,vice-présidente en mal de popularité
Kamala Harris est le choix le plus évident, étant déjà prête à succéder à Biden en cas de décès ou d’incapacité. Fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, elle a été la première femme et première personne noire à devenir procureure générale de Californie, puis la première sénatrice originaire d’Asie du Sud. Cependant, ces quatre années de vice-présidence ne lui ont pas permis de se démarquer. Selon un sondage Economist/Yougov de juin, seulement 33 % des Américains estiment qu’elle est assez qualifiée pour être présidente.
Gavin Newsom, gouverneur loyal à Joe Biden
Gavin Newsom, gouverneur de Californie, est un autre nom évoqué. Défenseur du droit à l’avortement, il dirige l’État le plus peuplé du pays depuis cinq ans. Actif sur les réseaux sociaux, orateur réputé, il a débattu contre le républicain Ron DeSantis sur Fox News en 2023. Bien qu’il ait soutenu Biden, il ne cache pas ses ambitions présidentielles pour 2028.
Gretchen Whitmer, à la tête du Michigan
Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan, dirige un « swing state » crucial pour les élections. Opposante farouche à la restriction de l’avortement , elle a été la cible d’un projet d’enlèvement par une milice d’extrême droite en 2020. Malgré les spéculations, elle a affirmé son soutien à Joe Biden.
Josh Shapiro, l’orateur au positionnement très pro-israélien
Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie, est également en lice. Connu pour avoir dénoncé les abus sexuels sur mineurs par des prêtres catholiques et pour sa lutte contre la prolifération des opioïdes, son positionnement très pro-israélien pourrait cependant éloigner certains électeurs.
D’autres candidats potentiels
Michelle Obama est mentionnée comme favorite dans les sondages, mais l’ancienne première dame ne souhaite pas accéder à la Maison-Blanche. D’autres noms circulent, comme Jay Robert Pritzker, gouverneur de l’Illinois, Wes Moore, gouverneur du Maryland, et Andy Beshear, gouverneur du Kentucky.