Le retard lié aux travaux de réhabilitation du stade Léopold Senghor inquiète le monde du ballon rond et particulièrement la tutelle, en charge de ce dossier. Raison pour laquelle on s’active du côté du ministère des Sports, avec des descentes répétées de Mbagnick Ndiaye au stade pour s’enquérir de la situation. Entre une toiture toujours dégarnie, des projecteurs qui doivent être remplacés, c’est le branle-bas. Mais c’est surtout l’état du gazon qui inquiète ; avec une pelouse qu’on a commencé à décaper… manuellement.
C’est ainsi, qu’après une première visite-surprise, Mbagnick Ndiaye a débarqué vendredi dernier au stade pour en savoir un peu plus. Une visite assez agitée, couverte par quelques organes, et qui a confirmé les grosses inquiétudes liées au retard accusé dans les travaux du stade. Selon le Populaire, dans leur édition de ce week-end, la toiture, toujours dégarnie, demeure un vrai problème, avec des tôles commandées mais non adaptées. Quid des projecteurs du stade ? La aussi, rien n’avance, selon nos confrères, qui précisent que les 70 projecteurs (sur les 200) qui doivent être changés, ne le sont toujours pas.
Qui a gagné le marché de la pelouse ?
Mais il faut dire que la grosse inquiétude concerne la pelouse. Et ce ne sont pas les explications de Mathieu Chaupin de Dakar Sacré-Coeur, reprises par le Populaire, qui vont atténuer ces inquiétudes. Des «arguments techniques» qui ont d’ailleurs fait réagir un spécialiste des espaces verts qui s’est posé certaines questions. «Comment peut-on à trois mois d’un match aussi important (Sénégal-Egypte du samedi 6 septembre) prendre le risque de décaper complètement une pelouse ? Tout en sachant qu’il faut 6 mois et plus pour avoir une pelouse de qualité», s’est interrogé hier au bout du fil notre interlocuteur, qui a préféré gardé l’anonymat. Et ce dernier de s’interroger à nouveau : «J’aimerais savoir à qui on a confié le marché ? Car je ne comprends pas qu’on puisse décaper manuellement la pelouse au lieu de le faire avec du matériel mécanique. C’est à ne rien y comprendre.»
L’autre préoccupation concerne le délai de livraison, annoncé pour le 29 août prochain. «C’est trop juste, car ce sera à quelques petits jours du match contre l’Egypte. Du coup, les Lions devront, en une semaine seulement, s’habituer à une pelouse qui techniquement ne pourra pas être de qualité», se désole-t-il.
Et si on sait que les membres de la Caf devront revenir pour une nouvelle inspection, on mesure la gravité de la situation. Normal donc que le ministre des Sports et ses collaborateurs soient sous… haute pression. Le 6 septembre, c’est si loin, si près…
Le Quotidien