Le ministre Mansour Faye a laissé entrevoir la possibilité du recours à la plainte auprès des juridictions compétentes.
Il est surprenant de constater que certaines personnes sont mécontentes d’une pareille prise de position légaliste.
À suivre leur logique, il apparaît que le Ministre Mansour doit laisser son nom être associé à tout et pour tout, sans rétablir la réalité des faits tels qu’il sont. Il n’adoptera pas l’attitude qu’ils attendent de lui.
En effet, être journaliste ne signifie pas que l’on a obtenu un blanc-seing pour débiter toutes sortes d’allégations qui portent notamment sur l’honorabilité des personnes.
Les enjeux sont énormes et les Sénégalais veulent la vérité. Affirmer que le bénéficiaire du marché du riz, d’une valeur de 18 milliards, est l’ami du ministre est d’une extrême gravité et peut amener doutes et suspicions. Ce qui est attendu d’un journaliste est qu’il mène des investigations et non des déclarations à l’emporte-pièce ou celles avec une volonté manifeste de nuire.
D’ailleurs, la dernière trouvaille qui consiste à dire des choses pour volontairement saper la crédibilité des personnes est devenue monnaie courante au Sénégal. Ainsi, le ministre, au delà de dire qu’il ne connaissait pas le soumissionnaire, a-t-il eu raison de prévoir la possibilité d’un recours devant la justice pour que la lumière soit faite, au besoin.
Par ailleurs, si réellement Babacar Fall veut informer juste, pourquoi il ne dit pas que la personne choisie remplit tous les critères, Pourquoi il n’insiste pas sur la démission des autres soumissionnaires, lorsqu’ils ont su que c’est la police qui est en charge de superviser la disponibilité des stocks déclarés. Les questions que voilà montrent les réelles motivations du journaliste Fall.
Pour terminer, il ne lui est pas interdit de faire des allégations. Ce n’est même pas possible. Par contre, il lui est juste demander, devant la justice, d’apporter les preuves de ses allégations.
Situation des plus normales dans un pays.
*Responsable politique APR/Langue de Barbarie Santhiaba