Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a rappelé les critères de reconnaissance légale des entreprises de presse au Sénégal. Selon lui, ces médias doivent obligatoirement obtenir une autorisation délivrée par le ministère chargé de la Communication, conformément à la loi en vigueur.
Cependant, un constat alarmant a été fait il y a quatre mois : aucune des entreprises de presse examinées ne respectait cette réglementation. « Une centaine de médias ne répondent pas aux fondamentaux exigés par le cadre légal », a-t-il affirmé, soulignant l’urgence d’une mise en conformité pour restaurer l’intégrité du secteur.
Face aux critiques suggérant une connivence entre le nouveau régime et certains médias, le ministre a tenu à clarifier deux points. Premièrement, il a rappelé que le code de la presse, souvent évoqué, a été mis en œuvre en 2017, bien avant l’arrivée de l’actuel gouvernement. Deuxièmement, il a réfuté les allégations selon lesquelles l’État chercherait à bâillonner la presse. « Si tel était notre objectif, nous aurions pris des mesures drastiques dès notre arrivée au pouvoir pour obliger les médias à se conformer à la loi », a-t-il déclaré.
Le ministre a également déploré la précarité qui règne dans le secteur de la presse, en particulier pour les journalistes. Le rapport des Jeunes Reporters révèle que de nombreuses entreprises de presse ne respectent pas les dispositions légales relatives à leurs employés. Cette situation a entraîné des conditions de travail difficiles, voire dégradantes, pour de nombreux professionnels du secteur.
Il a ajouté en appelant à une réforme urgente et à une responsabilisation des acteurs pour garantir un environnement médiatique sain, conforme aux normes légales et respectueux des droits des journalistes. « Le respect de la loi est la clé pour redonner au journalisme sa dignité et son rôle dans la société », a-t-il insisté.