Réformes annoncées par Bassirou Faye : les défis de la transparence

Réformes annoncées par Bassirou Faye : les défis de la transparence

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a dévoilé le 31 décembre dernier une série de réformes législatives centrées sur la transparence et la bonne gouvernance. Cette initiative comprend quatre lois nouvelles, accompagnées de modifications à apporter à la législation encadrant le statut général de la fonction publique. Cependant, ces réformes se heurtent au problème persistant de la non-publication des rapports critiques de l’Inspection générale d’État (IGE) concernant la gouvernance et la reddition des comptes.

Lors de son discours de fin d’année, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a souligné sa volonté de faire de la bonne gouvernance un pilier central dans la gestion de l’État. Dès son entrée en fonction, il a donné pour instruction la publication des rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) ainsi que ceux de la Cour des comptes. Ces documents, jusqu’alors archivés, ont été récemment rendus publics par les institutions concernées.

Cependant, la situation actuelle reste entachée par l’absence des derniers rapports de l’IGE. Cet organisme, relevant directement du président, a pour mandat d’inspecter les services administratifs et de fournir des rapports contenant des recommandations servant de directives présidentielles. À ce jour, aucun rapport depuis la période 2018-2019 n’a été publié. Cette lacune perdure depuis 2020 et les citoyens attendent ces publications depuis neuf mois.

Selon nos confrères de Sud Quotidien, cette situation compromet la volonté affichée du régime actuel d’adopter une gouvernance exemplaire. Comme l’explique Nando Cabral Gomis, il est crucial de remédier à cette situation pour garantir la transparence promise par le président.

Les nouvelles lois annoncées font partie d’une stratégie plus large visant à « ouvrir les portes du changement systémique ainsi que les fenêtres de la transformation nationale, dans la droiture, la probité et l’exemplarité » pour reprendre les termes du président. Pourtant, la non-publication des rapports de l’IGE demeure un défi majeur à surmonter pour crédibiliser ces intentions.

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