Les travaux de construction de la digue de protection de l’île de Gorée, au Sénégal, ont atteint un taux d’avancement de 49 % au 31 octobre 2025. Cette information a été communiquée lors d’une visite de chantier effectuée par le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Dr Abdourahmane Diouf, et la directrice sectorielle pour l’Environnement à la Banque mondiale, Elissa Baroudi. Le projet vise à lutter contre l’érosion côtière qui menace ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Initié dans le cadre du Projet d’Investissement régional pour la Résilience des Zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA), ce chantier consiste à ériger une digue en enrochement basaltique sur une longueur de 1,3 kilomètre. Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, le coût de cette infrastructure est estimé entre 9 et 10 milliards de francs CFA. Le programme WACA, financé à hauteur de 221,7 millions de dollars par plusieurs partenaires dont la Banque mondiale, concerne six autres pays de la sous-région.
Lors de la visite, la représentante de la Banque mondiale a salué la progression du projet. « J’aimerais féliciter le gouvernement du Sénégal, parce que c’est un travail très impressionnant », a déclaré Elissa Baroudi. Elle a souligné l’importance de l’île au-delà des frontières sénégalaises, indiquant : « C’est un site très important, pas seulement pour le Sénégal mais pour le monde. Il y a une dimension environnementale, mais aussi économique, notamment touristique. »
De son côté, le ministre de l’Environnement a insisté sur la portée symbolique de cette initiative. « Tout le monde connaît la valeur historique, urbanistique et culturelle de Gorée. C’est une île qui appartient au Sénégal et au monde entier, mais qui est menacée par l’érosion », a-t-il rappelé. Pour Dr Abdourahmane Diouf, la construction de cette digue est une réponse stratégique pour préserver ce patrimoine. « Nous espérons qu’en 2026, nous pourrons revenir ici pour réceptionner cette infrastructure qui protège à la fois l’environnement et les symboles historiques », a-t-il ajouté.
Cette initiative de protection du littoral s’inscrit dans une politique gouvernementale plus large d’investissements dans les infrastructures. Selon nos informations, l’État a prévu, dans le cadre du Plan de redressement économique et social (PRES 2026), un portefeuille de 44 projets prioritaires pour un montant global de 633,7 milliards de francs CFA, ciblant des secteurs jugés essentiels.
