Le procès de Karim se porsuit avec les embardées des avocats des deux camps qui rivalisent d’ardeur à la tribune du dénigrement. Me Félix Sow, qui a plaidé la recevabilité de la partie civile, pense que l’Etat du Sénégal est bel et bien partie civile dans cette affaire.
« Toute personne qui a subi un préjudice peut saisir le procureur et l’Etat du Sénégal peut le faire », a-t-il argumenté. Hors de lui, Me Demba Ciré Bathily de cracher : « C’est la première fois que je vois une partie civile ignorée par le magistrat-instructeur. Ils n’ont jamais été entendus par la Commission d’instruction et n’ont jamais demandé à être entendus.
Ils ne sont là que pour brouiller les pistes ». Ce qui fait sortir de ses gonds Me El Hadji Diouf qui déboule d’un côté pour qualifier le procès de « procès de la mauvaise foi, de la ruse et de la manipulation ». Se référant au même arrêt rendu par Gilbert André et évoqué par Me Souleymane Ndéné Ndiaye, qui avait demandé à ce que l’on rejette la constitution de l’Etat comme l’avait fait leur prédécesseur, Me Diouf dément Me Ndiaye : « L’arrêt n°001 du 7 septembre 1982, présidé par monsieur Gilbert André reçoit l’Etat du Sénégal en sa qualité de partie civile et lui alloue le franc symbolique ».
L’Obs