Procès Barth : « Ce renvoi pourrait créer les conditions d’un chaos… », Abib Diop

« Contrairement à ce que beaucoup pensent, le renvoi du procès de Barthélémy Dias n’est aucunement un recul du régime« , selon le coordonnateur de Pastef à Suisse, Abib Diop. Pour lui, il s’agit d’un acte juridique susceptible d’avoir une portée éminemment politique et qui démontrerait une attitude belliqueuse.

Renvoi du procès…

« Barth avait clairement dit qu’il ne déférerait à aucune convocation issue d´un éventuel renvoi de son procès. Certains esprits bien-pensants diront qu’il s’agit ici d’une affaire judiciaire à dissocier de l’exécutif. Or avec la structure actuelle de la justice, on ne saurait ignorer la mainmise de l’exécutif. Hélas l’indépendance des pouvoirs, qui devait constituer un rempart à l’absolutisme, est piétinée« , déclare Abib Diop.

A l’en croire, ce renvoi pourrait créer les conditions d’un chaos ou d’une humiliation d’un adversaire politique sur qui la force coercitive de la justice risque de s’appliquer; en effet en cas de refus de déférer à la convocation, un mandat d’amener pourrait être servi.

Situation…

« Ce qui précède risque de créer une situation chaotique qui pourrait compromettre l’organisation des élections locales. Est ce l’objectif escompté ?« , s’interroge-t-il. Pour lui, il est aussi bon de rappeler que le procureur, magistrat debout, en plus d’une mission régalienne (conduite de l’action publique), détient aussi une mission politique, dans le sens où il doit mettre en œuvre la politique pénale du gouvernement; ce qui ne veut nullement dire qu’il est le bras armé judiciaire de l’exécutif à des fins politiciennes.