Prison de Rebeuss : De 1929 à 2019, que de morts…

Prison de Rebeuss : De 1929 à 2019, que de morts…

La maison d’arrêt de Rebeuss a été, le mardi 20 septembre 2016, le théâtre d’affrontements sanglants entre gardes pénitentiaires et détenus qui avaient commencé une mutinerie. Les prisonniers n’en pouvaient plus des longues détentions et surtout du surpeuplement de cette prison mythique, rendant très difficiles les conditions de détention. Ce mercredi, deux autres jeunes ont perdu la vie. Ils étaient à la chambre de mineures /adultes de Rebeuss.

Centenaire de Rebeuss 

La prison de Rebeuss, construite en 1929, est perçue comme la geôle la plus dure du Sénégal, caractérisée par sa vétusté, sa surpopulation et la canicule qui y sévit. Et puis, il y a la réalité des conditions d’enfermement. Une réalité que les familles des détenus appréhendent à travers les parloirs avec le brouhaha, les grillages presque hermétiques, la peinture écaillée et la chaleur suffocante.

43 chambres, 7 secteurs, 150 à 200 détenus par chambre 

La prison de Rebeuss est, en effet, surpeuplée. Ses pensionnaires sont à l’étroit, dans une sidérante promiscuité. Plus de 2 200 détenus sont gardés dans cette prison construite en 1929 et d’une capacité de 550 prisonniers. Les 2/3 des pensionnaires de cette prison sont des détenus provisoires (en attente de jugement). Ils sont gardés dans 43 chambres de dimensions variables réparties dans les 7 secteurs que compte cette prison, la plus importante des 37 établissements pénitentiaires du Sénégal.

Fast-tract impératif

De l’extérieur, la prison de Rebeuss brille de sa sinistre austérité. Mais une fois à l’intérieur, on se rend compte qu’elle fonctionne à plein régime pour recréer l’ambiance du monde extérieur. La prison centrale de Rebeuss est grouillante et pleine de vie. Des dogmes stricts condensés dans un règlement intérieur assez contraignant servent de soupapes de sécurité à ce monde à part. Les rôles sont distribués. Agents et détenus se font violence pour réussir leur cohabitation …forcée. Même s’ils se regardent parfois en chiens de faïence. Et que les conditions difficiles de détention ne sont pas pour favoriser une cohabitation sans heurts.

1 COMMENTAIRES
  • maxam

    Cest lenfer laba

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