Prévention de l’extrémisme : Mankeur Ndiaye livre sa recette

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, a souligné, mardi à Istanbul, l’urgence d’accorder la priorité à l’éducation, à l’emploi des jeunes et au renforcement des capacités des femmes afin d’éviter qu’ils ne deviennent ’’des proies faciles’’ pour les extrémistes.

’’En effet, il faudrait éviter que les jeunes deviennent des proies faciles pour les recruteurs qui surfent très souvent sur les vagues de la pauvreté pour développer leur rhétorique extrémiste à leur endroit’’, a-t-il dit.

Mankeur Ndiaye s’exprimait lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).

Selon lui,’’il est devenu urgent, à titre préventif, d’accorder une priorité absolue à l’éducation et à l’emploi des jeunes, sans perdre de vue le renforcement des capacités des femmes, pour leur donner l’opportunité de contribuer à la paix et au développement économique et social’’.

Selon lui, cette ’’politique doit être accompagnée par une promotion des vraies valeurs de l’Islam, du dialogue interculturel et de la culture de la paix et de la tolérance, à laquelle s’attelle le Comité permanent pour l’Information et les Affaires Culturelles (COMIAC)’’.

’’Au-delà, les défis sécuritaires de l’heure, comme ceux qui se posent au Sahel, ne sauraient être relevés que si l’on s’attaque aux racines du mal’’, a-t-il indiqué, invitant à une réflexion ’’sur les voies et moyens à mettre en place pour anticiper sur d’éventuels conflits et crises et favoriser des perspectıves à notre jeunesse, renforcer la solidarité ıslamıque dans la lutte contre l’extrêmisme, (…)’’.

A cet égard, Mankeur Ndiaye a plaidé pour un soutien et un renfort du Programme spécial pour le développement de l’Afrique en mettant l’accent sur la promotion des projets régionaux.

Revenant sur le thème du 13ème Sommet islamique ’’Unité et Solidarité pour la Justice et la Paix’’, il souligne qu’il ’’rappelle les principes fondateurs de notre Organisation qui, depuis sa création en 1969, a toujours œuvré pour la promotion de la paix dans le monde’’.

Selon lui, ’’l’implication de plus en plus de l’OCI dans le règlement des crises et conflits dans les pays de la Oummah montre que nos dirigeants ont pu mesurer l’impact des crises politico-militaires et les conflits armés sur le développement de nos Etats et le frein qu’ils constituent pour le bien-être de nos populations’’.
Evoquant la question palestinienne, il affirme que son règlement ’’demeure encore, plus que jamais, une responsabilité morale pour la Communauté internationale et un défi de taille pour notre organisation’’.

’’Le Peuple palestinien continue de subir le blocus à Gaza, dans un contexte qui reste dominé par l’impasse des négociations, la situation des prisonniers palestiniens, la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie assorties de stratégies de modification démographique, géographique et culturelle de la ville d’Al Qods Al-Sharif’’, a-t-il déploré.

M. Ndiaye est également revenu sur la nécessité pour l’organisation de se pencher sur des questions telles que ’’le changement climatique, la réalisation des Objectifs de développement durable, le Plan d’action décennal de l’OCI 2016-2025, celle à mener contre l’Islamophobie, la situation des minorités musulmanes dans le monde, le sort des réfugiés et des personnes déplacées dans notre espace’’.

Aps

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