Présidentielle Tunisienne : Le duel des anti-Systèmes au 2nd tour

Les résultats du premier tour de la Présidentielle tunisienne de ce dimanche 15 septembre ne sont que partiels, mais ils sont déjà un message très clair envoyé à la classe politique au pouvoir. L’Instance de surveillance des élections (Isie) a publié les résultats de ce premier tour après le dépouillement de 66% des bulletins avec une participation 45,2%.

Les résultats du 1er tour

L’universitaire conservateur sans parti politique, Kaïs Saied, est en tête avec 18,9% des voix. Suivi par l’homme d’affaires Nabil Karoui (15,5%), le candidat soutenu par Ennahdha, Abdelfattah Mourou (12,9%) et le ministre de la Défense, Abdelkrim Zbdi (10,1%).

Anti-système

Ainsi, au deuxième tour, les deux candidats anti-système vont s’affronter. Deux candidats qui ne sont pas sortis des rangs des politiciens professionnels. Ils ont créé la surprise lors de cette Présidentielle anticipée en Tunisie en une campagne électorale qui sort des sentiers battus.

Kaïs Saied

Néophyte en politique, Kaïs Saied  est un conservateur antisystème âgé de 61 ans. Avec une quasi-absence de campagne médiatique et sans grands moyens financiers, Kais Saïed a réussi à dépasser tous ses adversaires. Il a même refusé d’être présent sur plusieurs plateaux. Ce qui a fait dire à certains observateurs que « Kaïs Saied  n’est pas un phénomène médiatique, mais un phénomène de société ». Très sûr de lui-même,  il avait déclaré : « Ma victoire porte une grande responsabilité pour transformer la frustration en espoir, c’est une nouvelle étape dans l’histoire de la Tunisie, c’est comme une nouvelle révolution. »

Nabil Karoui

Malgré une campagne derrière les barreaux, Nabil Karoui, candidat à la présidence de la Tunisie, a réussi à accéder au deuxième tour de la présidentielle. Le millionnaire de 56 ans peut néanmoins poursuivre la bataille électorale puisque seule une condamnation aurait pu légalement l’en empêcher. Se revendiquant  défenseur des classes populaires, Nabil Karoui distribuait de la nourriture dans les régions défavorisées, au nom de son association, Khalil Tounes. « Il est combatif, sûr de lui, il se bat. Il gère comme il peut sa campagne depuis sa cellule avec un énorme sentiment d’injustice et de révolte par rapport à une élection que le pouvoir essaye de truquer. Heureusement, sur le terrain, les gens n’attendent qu’une chose : voter pour le sortir de prison », avait déclaré son épouse.

1 COMMENTAIRE
  • zal

    Les Tunisiens sont murs. Quand on veut un changement il ne faut pas élire un politicien.

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