Le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Abdoulaye Saydou Sow, a officiellement pris position en faveur d’Abdoulaye Fall de la Ligue de Diourbel, candidat à la présidence de l’instance dirigeante du football national. Une décision ferme qu’il qualifie lui-même d’« irrévocable ».
« Cette décision est définitive, elle est irrévocable, elle a été mûrement réfléchie. Elle repose sur le seul intérêt du Sénégal », a déclaré vendredi M. Sow sur le plateau de l’émission en cours, Nay Leer, sur la RTS.
Ce soutien marque un tournant dans le microcosme du football sénégalais, notamment au sein du mouvement Manko Utti Ndamli, désormais fragilisé. L’un de ses piliers vient de faire défection. Et pour Abdoulaye Sow, il ne s’agit pas d’un simple positionnement stratégique, mais d’un choix fondé sur une réflexion approfondie et des consultations diverses.
« J’ai échangé avec ma famille sportive, mes amis, les ligues et d’autres acteurs. Après avoir synthétisé toutes ces discussions, il me semble que le meilleur profil aujourd’hui pour présider la FSF est Abdoulaye Fall », a-t-il affirmé.
Selon lui, M. Fall, dispose de toutes les qualités requises : « Il a le vécu, l’expérience, la personnalité. Même si nous n’avons pas toujours été d’accord, notre relation a toujours été marquée par le respect mutuel. Je pense qu’il est capable d’apporter une réelle valeur ajoutée et de poursuivre le travail entamé par Senghor ».
Fin de cycle pour Augustin Senghor ?
En poste depuis 16 ans, Augustin Senghor a officiellement annoncé sa candidature pour un nouveau mandat. Une décision que M. Sow dit avoir accueillie avec lucidité.
« Augustin m’a informé de sa candidature, et moi aussi je lui ai dit ma position. Je pense qu’après 16 ans, il faut une nouvelle énergie, une nouvelle vision. Cela n’enlève rien à notre relation, qui reste intacte », a précisé le vice-président.
Des défis à relever
Pour Abdoulaye Sow, le futur président de la FSF devra s’attaquer à des enjeux structurels cruciaux : « La FSF a remporté des Coupes d’Afrique, la santé financière est solide, mais il faut désormais impliquer davantage les clubs. Il est impératif d’associer l’État, les collectivités locales, le secteur privé national, et de procéder à un toilettage de nos textes pour les adapter à la réalité de notre football ».
Augustin Senghor, doit connaitre le temps de s’implanter comme un baobab est révolu