Des sources proches de l’ancienne majorité présidentielle, citées par Leral, révèlent que plusieurs ex-ministres du gouvernement de Macky Sall envisagent de faire leur retour au Parlement. Ces anciens membres du cabinet, ayant préalablement occupé des postes de députés, sont sur le point de solliciter formellement leur réintégration à l’Assemblée nationale.
Cet intérêt manifesté pour retrouver leur siège parlementaire est rendu possible grâce aux révisions des articles 55 et 56 de la Constitution du 22 janvier 2001. Ces modifications législatives permettent à un ministre, élu député, de réoccuper son siège à l’Assemblée une fois ses fonctions ministérielles achevées, éliminant ainsi l’incompatibilité antérieure entre les deux mandats. L’esprit de cette loi souligne la priorité donnée à la continuité du service public par l’élu, même après une période d’activité gouvernementale.
Le potentiel retour de ces ex-ministres pourrait cependant entraîner des tensions notables, particulièrement parmi les suppléants qui perdent de facto leur position au sein de l’Assemblée, ainsi que les avantages liés tels que salaire, véhicule de fonction, passeports diplomatiques et immunité parlementaire.
Selon la même source consultée par Senego, les motivations derrière cette démarche incluent notamment la protection offerte par l’immunité parlementaire. Cette dernière est perçue comme un bouclier en prévision des audits et autres enquêtes financières qui pourraient être lancées à l’encontre des anciens membres du gouvernement.