Possible saisine de la CPI, Me Sidiki Kaba prend les devants et annonce des enquêtes

Situer les responsabilités après les violentes manifestations qui ont secoué le pays avec une trentaine de morts. C’est ce qu’a promis le ministre des Forces armées. Sur sa page officielle, ce dimanche, Me Sidiki Kaba a annoncé l’ouverture d’une enquête par le gouvernement du Sénégal sur les manifestations violentes et meurtrières survenues. Ce, pour devancer certaines personnes qui ont décidé de porter le combat au niveau de la Cour Pénal Internationale (CPI).

« Je rappelle que l’Etat a ordonné des enquêtes, qui sont en cours, pour identifier et poursuivre sans distinction les auteurs présumés des violences qui ont secoué le pays », a informé Me Sidiki Kaba.

Le ministre des forces armées de déclarer que « le Sénégal est un pays ouvert où les défenseurs des droits de l’homme, nationaux, africains et internationaux exercent librement, en toute indépendance et sans aucune menace leurs activités militantes. »

Les défenseurs des droits peuvent donc venir mener sans entraves leurs propres enquêtes avec impartialité et équité, dit-il. Et Leurs conclusions seront examinées avec la plus grande attention par le Gouvernement qui leur apportera les réponses judiciaires et adéquates, en tant que de besoin, a fait savoir Sidiki Kaba répondant à divers acteurs de la société civile.

Senego vous livre in extenso la réponse de Me Sidiki Kaba à la lettre d’interpellation datée du 14 juin divers acteurs de la société civile.

« Hier, j’ai défendu les droits de l’homme avec ardeur.

Aujourd’hui, j´assure, à l’échelon ministériel, la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité de mon pays ainsi que des hommes et femmes, nationaux ou hôtes étrangers qui y vivent grâce à la confiance du Président de la République Macky Sall.

Sous cet éclairage, mon engagement actuel est aussi noble que le précédent. Car les droits de l’homme ne fleurissent que là où la sécurité, condition sine qua non de tout développement, efface l’insécurité.

Je voudrais rappeler quelques principes universels et intangibles qui gouvernent toute action des défenseurs des droits humains tels qu’ils résultent de la « Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus », du 9 décembre 1998, dite Déclaration sur les Défenseurs des droits de l’homme.

En effet, les défenseurs des droits de l’homme sont des contre-pouvoirs qui doivent agir en toute indépendance et impartialité pour dénoncer toutes les violations des droits de l’homme qui peuvent être commises aussi bien par l’Etat que par tout individu ou groupe d’individus de tout bord.

C’est uniquement dans cette posture qu’ils peuvent jouer à la fois les rôles de facilitateur, de médiateur et de régulateur social lorsque des crises surviennent dans une société démocratique.

Je voudrais, par ailleurs, préciser que la Cour pénale internationale [CPI) , née du Statut de Rome du 17 juillet 1998 est une juridiction pénale internationale de dernier recours.

Les Etats ont la priorité pour juger les crimes relevant de sa compétence. La CPI ne se substitue donc pas aux systèmes de juridictions nationales des Etats en vertu du principe de complémentarité.

La CPI juge , non pas des États, mais uniquement les auteurs des crimes de masse qui heurtent , du fait de leur gravité , la conscience universelle. A ce titre, la compétence matérielle de la CPI est circonscrite aux crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale à savoir les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les crimes d’agression qui sont tous imprescriptibles.

Dans ce cadre, seuls peuvent saisir la CPI les Etats parties, le Procureur de la CPI, autorisé par la chambre préliminaire après une enquête indépendante et impartiale, et enfin le Conseil de Sécurité de l’ONU compétent en vertu de l’Accord la liant à la CPI.

On doit cesser de brandir contre les États africains la CPI comme un épouvantail au risque d’accréditer la thèse qu’elle est l’expression de l’impérialisme judiciaire de l’Occident – ce que nous avons toujours combattu- Alors qu’elle est plutôt une réponse pour lutter contre l’impunité universelle des crimes de masse qui froissent la conscience universelle.

Je voudrais aussi rappeler que le Sénégal est un Etat de droit, qui dispose d’une justice performante, impartiale et indépendante capable de juger les crimes les plus graves. L’exemple le plus éclatant est l’organisation par le Sénégal du procès de Hisséne HABRE, ancien Chef de l’Etat du Tchad, jugé pour les crimes internationaux relevant de la compétence de la Cour pénale internationale. Habré a eu droit à un procès juste et équitable respectueux des normes et standards internationaux. Le Sénégal qui l’a jugé, « au nom de l’Afrique » a été félicité par l’UA, l’ONU et l’ensemble la communauté internationale. C’était un procès sans précédent en Afrique sous un format supranational. À l’époque, j’étais Ministre de la Justice.

Le Sénégal, à l’instar de toutes les démocraties, est parfois sujet à des soubresauts socio-politiques souvent à la veille d’échéances électorales importantes comme l’élection présidentielle alors et surtout que celle de 2024 se déroulera dans un contexte d’exploitation d’importants gisements de pétrole et de gaz qui aiguisent toutes les convoitises.

Fort heureusement, il recèle de mécanismes sociologiques de régulation de telles péripéties inhérentes à tout modèle démocratique comme le nôtre.

Je voudrais souligner que la situation qui prévaut au Sénégal est celle du maintien de l’ordre. Il n’y a ni situation de guerre civile ni celle de guerre contre un autre État.

Dans le cadre de sa mission régalienne pour maintenir l’ordre public, seul l’Etat a le monopole de la violence légitime qu’il exerce par le biais des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Celles-ci sont républicaines, professionnelles et responsables. Et elles agissent, tel qu’il leur est prescrit, dans le cadre de la légalité, de la nécessité et de la proportionnalité. Car elles ont pu, souvent, contenir avec sang-froid les assauts d’individus armés de cocktails Molotov, d’armes blanches et de lance- pierres qui pouvaient attenter à leur vie ou à celle des leurs compatriotes.

Notre système judiciaire a la capacité de juger dans l’indépendance et l’impartialité tout fait délictuel ou criminel découlant de manifestations violentes. Des procès sont en cours pour juger les auteurs présumés d’incendie de véhicules, de maisons, de magasins ou d’attaques contre les brigades de gendarmerie, de casernes….

Enfin, il y a lieu de relever que le Sénégal est une démocratie majeure qui a déjà enregistré deux alternances pacifiques en 2000 et en 2012. Deux élections (locales et législatives) ont été organisées dans la transparence en l’intervalle de six mois en 2022. Les résultats sont édifiants. Au parlement les forces de la Majorité et de l’opposition s’équilibrent 82/ 83.

Le pouvoir ne peut s’acquérir que par le verdict des urnes et non par un mode d’accession violent découlant des fureurs de la rue. C’est le peuple souverain qui a toujours le dernier mot.

Faut-il souligner que notre pays a toujours su résoudre ses crises internes par le dialogue. C’est tout le sens du dialogue inclusif voulu par le Président de la République Macky SALL, qui a invité toutes les forces vives de la Nation à se concerter pour trouver ensemble les consensus dynamiques aptes à garantir au système politique sénégalais la solidité et la stabilité dont il a besoin pour progresser.

Au demeurant, je rappelle que l’Etat a ordonné des enquêtes, qui sont en cours, pour identifier et poursuivre sans distinction les auteurs présumés des violences qui ont secoué le pays.

Le Sénégal est un pays ouvert où les défenseurs des droits de l’homme, nationaux, africains et internationaux exercent librement, en toute indépendance et sans aucune menace leurs activités militantes. Ils peuvent donc venir mener sans entraves leurs propres enquêtes avec impartialité et équité. Leurs conclusions seront examinées avec la plus grande attention par le Gouvernement qui leur apportera les réponses judiciaires et adéquates, en tant que de besoin. »

26 COMMENTAIRES
  • Jojo

    C’est pas toi qui avait annoncé des enquêtes pour les émeutes de 2021 🤔🤔🤔

    • l’ancien

      Je suis de votre avis, avec sa sortie maladroite qui disait que la sortie du jeune avocat français sur cette histoire de plainte à la CPI c’est de la fanfaronnade. La juridiction Sénégalaise a jugé un ancien président et l’écrouer en prison. Donc si c’est de la fanfaronnade attendons de voir la suite.

    • Diallo

      Tu as parfaitement raison ces tenants du pouvoir ne font que mentir du matin au soir a commencer par leur chef le dictateur sanguinaire mais qu’il sachent que c’est trop tard pour leur enquetes de merde CPI REKE.

  • Moussa

    Tu es nul
    Si tu pense que les Senegalaise sont des demeures tu as raté ta vie
    Après une brillante carrière tu fini comme chiffon ordure
    Même Dieu va te jeter en enfer

  • Ibrahima

    Vous allez rien foutre , vous ne faites que parler.Ou sont enquêtes des 14 personnes tuées en 2021 ? Ici au Sénégal on joue avec la vie des gens.Les politiciens qui ne font même pas 5%des sénégalais sont entrain de tuer la population pour leurs propres intérêts.La CPI doit prendre toutes ces responsabilités.

  • Danf

    C’est une stratégie, tout le Sénégal sait que cette enquête ne sera jamais faite ou si elle est faite, les commanditaire ne seront pas inquiétés. Seul le CPI pourra faire ce job

  • Deug

    Décidément la CPI fait peur

  • Timbo

    Faut les trainer a la CPI
    Macky sall est le premier coupable

  • Boy tize

    Ce vieux avocouillon menteur ne sait que defendre les goordjiguén

  • Thiaps

    Et yolom guenio qui incitent aux jeunes d aller affronter les fds avec des armes blanches ou reelles des cocktails molotov incendiers les biens publics et privee tuaient et blessaient des agents de fds celui la peut il etre epargne d une poursuite par cpi yen a gui nax sen bop

  • niul

    Tout ce texte alors qu’hier encore vous sous-estimiez les saisines de la Cpi et les prenniez pour de la fanfaronnade.
    Vos nervis, ceux qui les ont recruté, ce qui les ont toléré…, Vos flics qui ont utilisé, aux vu et au su de tous, des gamins comme bouclier humain, les tortures, les assassinat… Tous y passeront. Faites confiance à la cpi, c’est quand vouz croyez que c’est oublié qu’ils vous ceuilleront. Bonne chance que vous n’aurez pas.

  • Anonyme

    Seul le forum du justiciable mérite de faire partie de cette commission d’enquêtes. C’est la seule organisation qui est impartiale, toutes les autres sont corrompus par Ousmane Sonko et ses fonds lugubres.

  • zik

    Macky Salla a emprisonné Hissen Habré car les français ont voulu donné un exemple aux présidents africains qui refusent de leur laisser exploiter les ressources du pays.

    Macky pense que l’histoire ne se répétera pas pour lui parce qu’il a été un gentil envers les français, que Nini. Il sera une monnaie d’échange, c’est tout. Les Français vont l’utiliser comme monnaie d’échange pour continuer à avoir une base militaire au Sénégal et à faire des affaires dans le pays.

  • Mamadou Diallo

    Dans la vie, quand on pense qu’on a raison et qu’on est sur le bon chemin, il ne faut pas reculer. C’est ce qu’a bien compris L’AVOCAT Juan Branco.
    -Il sait que l’opposition a raison et que le pouvoir a tort.
    -Il sait qu’il est sur le bon chemin, donc il continue.
    -Je suis presque sûr à 100/100 qu’il va porter plainte
    -Que la CPI accepte ou pas la requête, ce n’est pas grave, l’essentiel est de saisir la CPI.
    Conclusion : Macky, je l’apprécie sur un point (c’est dur ce que je dits, mais il faut que je le dise) , quand il mord, il mord jusqu’à l’os malgré l’intervention de tous les religieux, des chefs coutumiers, des proches, amis, parents…. Il s’en fout, il n’écoute personne. Il achève son adversaire.
    Au moins, il nous a montré la vie : quand on l’emporte sur lui, pas de recul. Il faut avancer. Il ne faut écouter personne : n’écoutons pas des hypocrites qui parlent de négociation, de paix, de dialogue, de prières, de réciter des livres saints…. Il faut mordre, comme le fait Macky, jusqu’à casser l’os.
    Toute les personnes qui n’ont jamais critiqué Macky malgré toutes ses dérives, il ne faut pas les écouter, car ces des ,malhonnêtes. Comme elles se sont tues jusqu’à, qu’elles continuent à se taire.

  • Raak

    L’enquête est déjà en cours trop tard

  • Raak

    Il faut livrer les nervis avec les membres de apr et bby qui les envoie

  • Amadou sall macky sall

    Sidiki kaba, c’est simple il faut livrer les dignitaires Apr recruteurs de nervis et la liste de leurs nervis et tour est joué 🙏😀

  • Moussa Gueye

    Cautère sur jambe de bois !

  • Modou

    Ce Kaba , où sont ses parents, proches, amis….? Comment in tel homme respecté dans le monde est -il devenu un vaurien à ce point. Tchim
    Il ne vaut plus rien. Macky n’en vaut pas la peine

    • Saloum

      Il sait tres bien on lui demandera des comptes lui. Laissez lui faire le con avec son macky sall la. Etre president de l’ONDH international et etre un defenseur de mensonges et de criminels que l’on couvre. C’est horrible ca.

    • Diallo

      Tu es mal éduqué

  • Khaadim

    Frachement … Hier, j’ai défendu les droits de l’homme avec ardeur.

    « Aujourd’hui, j´assure, à l’échelon ministériel, la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité de mon pays ainsi que des hommes et femmes, nationaux ou hôtes étrangers qui y vivent grâce à la confiance du Président de la République Macky Sall » donc avant ton mentor roi Macky sall y’avait d’etrangers qui vivaient au Senegal ? Vraiment le negre restera toujours negre et petit. Sidiki le troubadour de Tamba.

    • Diallo

      En tout cas ce kaba à servi son pays le problème c’est est toi qui a tu foutu pour ton pays

  • Soweto

    kaba dites nous d’abord qui a tué les 2 renseignements généraux

    • diouf

      la peur a changé de quand ;.Depuis 2021 tu nous parles d’enquete et rien

  • Diallo

    Surtout mr le ministre ne baissez pas les bras vous avez à faire avec des malhonnêtes après enquête arrêtez tout les coupables sans pitié

Publiez un commentaire