La Grande coalition de l’opposition sera lancée, ce jeudi 2 septembre, dans l’après-midi. Mais ce sera sans le Parti démocratique Sénégalais (Pds), AJP/PADS de Mamadou Diop Decroix et « Bokk Gui Guis » de Pape Diop. Une opposition dans l’opposition qui risque – à défaut d’annihiler les efforts de la nouvelle coalition – de l’étouffer dans l’œuf.
Les démons de la division semblent refaire surface dans l’opposition sénégalaise. A peine nommée, la « Grande coalition » bute sur la réticence de quelques voix autorisées au sein de l’opposition.
Le courroux du Pds
Le Parti démocratique Sénégalais (Pds) s’est fendu, mercredi, d’un communiqué succinct dans lequel il juge « inutile » la stratégie des partis Pastef, Pur et Taxaw Ndakaru. Pire, Me Abdoulaye Wade et Cie dénoncent plusieurs jeux dans l’ombre ainsi que des détours et subterfuges qui plombent toute initiative de cette nature.
Le scepticisme de « Bokk Guis Guis »
L’autre écueil est que le Pastef d’Ousmane Sonko, Pur et Taxaw Ndakaru ne devront pas non plus compter sur la Convergence libérale et démocratique « Bokk Guis Guis », s’ils veulent battre leur cible unique lors des prochaines locales : Macky Sall. Déjà les camarades de Pape Diop pointent du doigt la démarche des trois « Grands ». Et dire qu’ils n’ont été associés ni de prés ni de loin aux discussions ayant abouti à la coalition qui devra être lancée ce jour. Ils estiment tout simplement que c’est de la rêverie que d’avoir un cadre regroupant l’opposition politique sénégalaise.
La proposition de Aj/PADS
Loin de la « Grande coalition de l’opposition », l’Aj/PADS de Mamadou Diop Decroix prône une union des forces susceptibles d’être unies pour faire face au régime du président Macky Sall afin de créer les conditions de sa défaite aux élections locales de janvier 2022.
Collage des morceaux
Tout porte à croire que les germes de la division sont visibles. Dès lors, les leaders de la « Grande coalition » qui va être lancée ce jeudi devront, ensuite, se tourner vers ces « manitous » de la politique sénégalaise aux fins de coller les morceaux. Encore que ceci peut-être la face visible de l’iceberg. D’autres leaders, à l’instar du président de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir), Thierno Bocoum et le patron du mouvement « Ensemble », l’ex-juge Ibrahima Hamidou Deme, entre autres, pourraient ne pas parler le même langage. La conséquence : une opposition dans l’opposition !
Birama THIOR