Parfum de népotisme sur l’envoi de 2000 sages-femmes au Qatar
Après avoir signé une convention avec le Qatar pour l’envoi de travailleurs dans ce pays du Golfe, le Sénégal s’apprête s’y convoyer 2 000 sages-femmes, représentant le premier lot. Déjà, on soupçonne l’Alliance pour la république (Apr) de Macky Sall, d’utiliser ce moyen pour caser une clientèle politique. Aussi, selon l’Obs, plusieurs questions sont soulevées quant aux conditions de séjour de ces Sénégalais. Comment nos compatriotes seront-elles accueillies là-bas ?
Les conditions de travail seront-elles réunies ? Les assurances et autres garanties de respect des droits des travailleurs dans l’Émirat, brandies par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, seront-elles respectées ?, se demande le journal qui interroge une compatriote établie à Doha depuis une quinzaine d’années et qui tire la sonnette d’alarme.
«Du Qatar, seule la belle vitrine est exhibée aux candidats à l’émigration. Le strict respect des droits de l’Homme n’est garanti qu’aux travailleurs nationaux. Les camps servant de logements aux travailleurs étrangers sont dignes de casernes militaires. Ce sont presque des camps de détention à ciel ouvert. Si elles arrivent ici, leurs passeports leur seront retirés afin d’éviter qu’elles ne quittent le Qatar à l’insu des autorités. En lieu et place, elles circuleront avec la Carte nationale d’identité qatarie.
La main-d’œuvre issue de l’immigration ne bénéficie que d’un traitement salarial dérisoire. Les autorités sénégalaises ont intérêt à dépêcher ici à Doha une mission composée de responsables syndicaux et de parlementaires, comme le font les autorités des pays européens, avant d’y faire admettre leurs compatriotes en grand nombre», prévient-elle.