Le Sénégal occupe la 4ᵉ place dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en termes de taux de bancarisation, avec seulement 21,4 % de la population adulte disposant d’un compte bancaire classique. Un chiffre qui, à première vue, semble paradoxal pour un pays où les solutions de paiement mobile connaissent une croissance fulgurante.
En effet, Wave Mobile Money et Orange Money sont devenus des outils incontournables pour des millions de Sénégalais, facilitant les transferts d’argent, le paiement des factures et même l’accès à certains crédits. Cette adoption massive du digital démontre que, malgré une bancarisation formelle faible, l’inclusion financière est loin d’être marginale.
Selon les experts, le Sénégal se situe ainsi bien au-dessus de la moyenne de l’UEMOA en matière d’inclusion financière globale, qui intègre banques, microfinance et solutions digitales. Plus de 80 % des adultes sénégalais ont aujourd’hui accès à des services financiers, contre seulement 21 % qui détiennent un compte bancaire classique.
Pour les spécialistes, le potentiel est énorme. Il s’agit désormais de construire des passerelles entre banques et solutions digitales, afin de renforcer la confiance des utilisateurs et d’élargir l’accès aux services financiers plus sophistiqués, comme les crédits ou l’épargne formelle.
“Le mobile money a transformé la vie financière des Sénégalais, mais il reste un enjeu majeur : l’interopérabilité avec les banques et l’éducation financière,” souligne un analyste du secteur.
Le paradoxe est donc clair : un faible taux de bancarisation classique coexiste avec une révolution numérique qui pourrait, à terme, redéfinir l’économie sénégalaise et la place de ses citoyens dans le système financier.

Les transactions bancaires sont trop compliquées, même pour retirer son argent de la banque on a toutes les difficultés et parfois même on tombe sur des agents mal éduques.