Ould Abdel Aziz :«Certains amis chefs d’Etat m’avaient demandé de faire un 3e mandat, j’ai refusé»

L’ancien homme fort de la Mauritanie a fait la révélation sur France 24 hier, jeudi . Ce qui va encore relancer le débat sur le 3e mandat qui fait rage dans la sous-région avec notamment les cas de la Cote d’Ivoire et de la Guinée, le Sénégal étant sur la liste d’attente.

3e mandat, éternel syndrome en Afrique francophone

Beaucoup de gens estiment, que les Chefs d’Etat africains, particulièrement, ceux de l’Afrique de francophones, agiraient en une sorte de syndicat. Et qu’ils se soutiendraient mutuellement pour se maintenir au pouvoir en violation des chartes fondamentales de leurs pays respectifs. Tout porte à le croire. Surtout suite à la sortie de l’ancien président de la Mauritanie, en maille à partir avec la justice de son pays où il est accusé de tentative de coup d’Etat.

Influence de certains Chefs d’Etat

Au micro de France24, Mohamed Ould Abdel Aziz a confié que certains de ses amis chefs d’Etat lui avaient conseillé de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir. «J’avais la possibilité de faire un coup d’Etat constitutionnel avec mes 102 députés. Je l’ai refusé. Je n’ai jamais voulu faire un troisième mandat. Donc pourquoi ferai-je un coup d’État alors que j’avais la possibilité juridique de changer la constitution avec l’appui de plus de 102 députés, il est vrai que certains de mes amis Chefs d’Etat me l’ont souvent demandé ; ils ont même insisté pour que je fasse un 3ème mandat. Mais j’ai refusé. J’ai préféré respecter la constitution de mon pays dans lequel, j’ai incrusté la démocratie».

Le cas particulier de l’Afrique de l’Ouest

Même si Mohamed Ould Abdel Aziz ne cite pas nommément «ses» amis Présidents, on ne peut ne pas penser à ce qui se passe présentement en Côte d’Ivoire avec Alassane Drame Ouattara, qui, après avoir déclaré qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, a fini parfaire une volte-face  suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly. En Guinée également, Alpha Condé a procédé à la modification de la constitution et a vu la candidature validée par le conseil constitutionnel hier, jeudi 10 septembre. Au Sénégal, alors que le Chef de l’Etat, Macky Sall, a déclaré avoir limité les mandats à deux en interdisant à un Président de la République de faire plus de deux mandats successifs, il a fini par installer un doute avec son «ni oui, ni non».

Ould Abdel Aziz « assume » sa présidence

Par ailleurs, l’ancien Chef de l’Etat de la Mauritanie a qualifié toutes les accusations à son encontre, et notamment celle selon laquelle il aurait tenté de vendre une île mauritanienne au Qatar « d’histoires créées de toutes pièces ». Toujours selon nos confrères France 24, l’ancien homme fort de Nouakchott dit  “tout assumer” de sa présidence. Mohamed Ould Abdel Aziz, a indiqué être plutôt la cible d’une “vendetta politique” menée par le régime de son successeur et ancien bras droit, Mohamed Ould Ghazouani.

3 COMMENTAIRES
  • Matar Sarr

    Le « ni oui ni non » est un motif suffisant pour que la justice sénégalaise sautosaisisse. C’est une atteinte aux droits des Sénégalais un trouble à l’ordre public et une manipulation grave de nos lois par une personne qui se fait appeler 1ère Institution. La place de Macky est en prison, comme l’a dit un leader politique récemment.

    • lune

      Ohkhoo mon ami la justice n’a pas besoin de s’autosaisir et surtout que cette meme justice est sous sa direction,c’est nous les millions de dignes citoyens qui irons le SAISIR le moment venu a l’interieur du Palais pour le foutre dehors puis au tour du President Sonko de le deposer a Rebeuss.Wait & see!

  • Badou

    Pourquoi le Sénégal serait sur la liste d’attente , raisonné comme ça , tous les pays f de u monde est sur la liste d’attente , il suffit tout simplement de modifier sa constitution , ou de dire que sa constitution en donne le droit des fois c’est le cas .

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