OMS : Nouvelles Stratégies pour la Gestion des Urgences Sanitaires en Afrique
La gestion des urgences sanitaires demeure l’une des priorités majeures de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le jeudi 18 juillet a marqué la tenue d’une réunion significative du groupe consultatif technique du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, axée sur la préparation et la réponse aux situations d’urgence. Cet événement a eu lieu au centre régional pour la gestion des situations d’urgence sanitaire de Diamniadio.
L’OMS a établi un hub régional d’urgence pour l’Afrique de l’Ouest et du centre à Dakar. Selon Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale pour cette zone, cette réalisation pourrait être reproduite en Afrique du Sud, permettant ainsi à l’OMS de disposer d’un troisième hub, après ceux de Dakar et du Kenya. Cette réunion inaugurale s’inscrit dans les efforts pour renforcer la capacité de la région africaine à réagir efficacement et rapidement aux crises sanitaires.
Dr Moeti a expliqué que cette réunion faisait suite à une autre tenue à Mbour, où les experts de l’OMS ont discuté des moyens d’organiser et de faire face aux urgences sanitaires et humanitaires. Elle a ajouté que tous les secteurs sont touchés, avec 80 % des urgences liées à des maladies et 20 % à des catastrophes naturelles, soulignant l’importance de la synergie dans les actions et l’expertise pour combattre les épidémies.
Elle a également mentionné les nombreux défis, notamment en ressources humaines et financières, nécessaires pour prendre en charge la santé des millions de personnes en besoin. Un des principaux défis réside également dans la nécessité de disposer de données adéquates pour analyser, gérer les maladies et organiser la riposte.
Selon Pr Thierno Baldé, directeur du centre d’urgence, il est crucial de renforcer la réponse aux urgences par une synergie d’action. Les principales fonctions du centre incluent le soutien aux États membres, la coordination sous-régionale des situations d’urgence, et la gestion rapide des fournitures et équipements d’urgence.
Il a détaillé les capacités logistiques du centre, indiquant que celui-ci surveille tous les signaux, les analyse pour permettre à l’OMS de préparer les réponses nécessaires. La surveillance est particulièrement axée sur les épidémies telles que la rougeole, le choléra et la diphtérie, ainsi que sur les déplacements massifs de populations.
Le centre de Dakar, établi en 2017 après l’épidémie d’Ebola de 2014, a été inauguré en décembre 2023. Entre janvier et juin de cette année, il a renforcé la coordination des partenaires régionaux, mobilisé des ressources et déployé des actions de réponse dans les 72 heures. Il a également apporté un appui technique et stratégique à 27 pays, en matière de formation et de renforcement des capacités de préparation et de réponse.
Denise ZAROUR MEDANG
