Le Sénégal pourrait connaître une explosion de candidatures lors des élections législatives prévues le 17 novembre. Cette situation résulte de la décision n° 2/C/2024 du 12 juillet du Conseil constitutionnel qui supprime le parrainage et maintient la caution de quinze millions de francs CFA, fixée pour les législatives de 2022 par l’ancien ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. En 2017, les législatives avaient vu un nombre record de 47 listes de candidats, contre 24 en 2012, ce qui avait incité le régime de Macky Sall à adopter une loi en 2018 imposant un parrainage citoyen pour tous les partis politiques. Ce parrainage, conçu comme un filtre pour éviter des dépenses considérées comme inutiles, exigeait 1 % des signatures du corps électoral, soit 70 000 signatures réparties sur au moins sept régions. La suppression du parrainage pour les prochaines législatives pourrait donc provoquer une situation similaire à celle de 2017, mettant fin à une mesure perçue alors comme nécessaire pour limiter le nombre de candidatures. Cette décision du Conseil constitutionnel laisse entrevoir une possible augmentation du nombre de listes, revenant ainsi sur les mesures prises quelques années plus tôt pour contrôler le processus électoral.