Nouvelle Administration Syrienne : Engagement contre le PKK/YPG
Ankara – Muhammed Yusuf Ahmed al-Sharaa, le dirigeant de la nouvelle administration en Syrie, a déclaré que sa priorité serait d’empêcher le groupe terroriste PKK/YPG d’utiliser la Syrie comme base d’opérations. Lors d’une interview avec la chaîne Al-Arabiya/Al-Hadath, il a présenté sa vision de la Syrie, axée sur les réformes constitutionnelles et les élections à venir.
Al-Sharaa a souligné que les Kurdes sont une partie essentielle de la Syrie mais a fermement affirmé que le PKK/YPG ne pourra pas s’y établir. Il a également mis l’accent sur l’importance de l’unité nationale syrienne. Il a abordé les discussions actuelles avec les YPG, également connus sous le nom de Forces Démocratiques Syriennes (FDS), et a précisé que l’administration cherche à intégrer ces forces dans les structures nationales après avoir résolu la crise dans le nord-est du pays.
En évoquant les récentes évolutions politiques, Al-Sharaa a déclaré que la chute du régime d’Al-Assad signifie que « les Syriens se sont libérés eux-mêmes ». Il espère que ce changement apportera une stabilité durable dans la région. Il a insisté sur la nécessité d’une transition douce, incluant la réalisation d’un recensement avant les élections, et a évoqué une période d’environ trois ans pour la rédaction d’une nouvelle constitution, les élections étant prévues dans quatre ans.
Al-Sharaa a également abordé la dissociation avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS), précisant que le groupe serait dissous avec une annonce officielle lors d’une conférence de dialogue national. Le régime du parti Baas avait été renversé début décembre après que des groupes anti-régime ont pris Damas, facilitant la chute de villes clés par la HTS en deux semaines.
Sur le plan international, Al-Sharaa a appelé les États-Unis à lever les sanctions contre la Syrie et a espéré que l’Iran reconsidérerait ses actions dans la région. Bien qu’Al-Sharaa ait noté la perte de la Russie de son allié syrien, il a salué le soutien verbal de Moscou et a suggéré que la Russie pourrait se retirer de Syrie prudemment en tenant compte de leur relation historique. Le texte original a été traduit de l’anglais par Mourad Belhaj et initialement publié par nos confrères d’Anadolu.