Non-respect du calendrier républicain : Les germes d’un couplage électoral

Le candidat Macky Sall avait pourtant promis une rupture, le respect des institutions et du calendrier républicain. Des promesses électorales qu’il tenaient à respecter. Mais comme un As du « wax waxèèt », il est revenu plusieurs fois sur ses paroles depuis qu’il a été élu président de la République. Ce, même si on peut lui concéder la tenue des Législatives de 2012 et 2017 à date échue.

La hantise de la cohabitation

Après son coup d’essai en 2014, Macky Sall semble préparer une autre « fausse note » pour 2022. Plus qu’un simple souci d’harmoniser le calendrier républicain, le président de la République reste hanté par la possibilité d’une cohabitation qui ne l’arrange guère. Il faut rappeler que la première entorse à la démocratie et aux règles du jeu politique a eu lieu en 2014, deux (2) ans après son accession au pouvoir.

Le prétexte de l’Acte III

A l’époque, le prétexte était pour lui, la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation, avec un projet de communalisation intégrale des collectivités qui, aujourd’hui, a créé plus de problèmes aux élus qu’il n’en a résolu. Les joutes locales furent alors différées jusqu’au 29 juin 2014 alors qu’elles étaient initialement prévues le 16 mars de la même année. Et malgré les observations pertinentes de l’opposition et de la société civile par rapport au respect strict du calendrier républicain, le chef de l’Apr avait campé sur sa position, arguant que « le report était dicté par les nombreuses réformes qui allaient s’opérer dans le cadre de la mise en application de la nouvelle configuration territoriale ». Cependant, il en a résulté tout un arsenal juridique expressément créé avec des exigences favorisant le décalage des élections locales de 2014 de trois (3) mois.

Les relents d’un report

Mais avec les Législatives de 2022, le camp présidentiel a déjà décrypté très froidement la forte probabilité d’une cohabitation avec l’opposition. Et selon Cheikh Diallo, docteur en Sciences politiques qui s’est entretenu avec le quotidien L’Observateur, « pour éviter cette cohabitation, il suffira au président Macky Sall de ne pas tenir le scrutin législatif en juillet 2022, comme initialement arrêté ». Une prorogation du mandat des députés en perspective, qui ne serait pas une incongruité électorale pour lui, parlant même d’un deuxième cas de figure à la faveur d’un projet de loi que la majorité mécanique pourra voter sans sourciller.

3 COMMENTAIRES
  • goudiaby

    Vive notre président

  • gainde

    Encore du makyllage dans l air k d la politik

  • renè diagne

    Qui vous dit que l acte 3est un échec?avez vous fait des recherches?de plus pour le calendrier electoral pourquoi occultez vous le dialogue politique en cours seul déterminant dans les decisions? Vraiment arretez la manipulation et l inrox.

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