Non à un 4ème Dialogue. Oui à une conférence nationale… (Ibrahima Thiam)*
Dans une démocratie, le dialogue politique est le pilier sur lequel repose la stabilité et la prospérité de la nation. Cependant, la qualité de ce dialogue détermine souvent la véritable essence démocratique d’un régime. Celui qui est devenu indispensable en raison de la grave crise qui s’est installée dans notre pays devra cependant se distinguer des quatre autres qui l’ont précédé sous le régime de Macky Sall par sa sincérité et son objectif. Ce dernier doit consister à trouver des solutions consensuelles et durables à la crise plutôt que de préparer une élection dont on cherche à choisir les compétiteurs.
Nous avons tous en mémoire les concertations entre les présidents A. Diouf et A. Wade. Ils furent guidés par leur patriotisme et tentaient de résoudre des crises ou des conflits menaçant les fondements de notre société. On ne peut oublier celui qui avait permis, autour de feu le Juge Kéba Mbaye, la production du code électoral consensuel de 1992. Ces dialogues avaient un sens, entrainant même des innovations majeures auxquelles le Sénégal devra deux alternances démocratiques. L’objectif était de rechercher un processus électoral consensuel indispensable à la transparence des élections, à leur acceptation, et donc à la paix sociale et à la stabilité de notre démocratie.
La consultation annoncée par le Président de la République dans son discours du 3 février 2024 ne doit être entachée d’aucune suspicion de dessein politique caché visant le maintien d’un régime au pouvoir.
L’heure est trop grave !
Cette consultation doit se donner pour objectifs la stabilité de notre cher Sénégal et la sauvegarde de notre République, ni plus, ni moins.
Il est par conséquent impératif que le Président pose les prémisses d’une consultation sincère et large. Une telle démarche nécessite plusieurs éléments clés :
Inclusivité : La majorité des acteurs politiques et ceux essentiels de la société civile, quelle que soit leur affiliation, doivent être invités à participer au dialogue. La diversité des opinions et des perspectives est essentielle pour garantir des solutions durables et représentatives. Le Dialogue doit prendre ainsi la nature d’une conférence nationale.
Termes de référence et présidence de la conférence : les choix devront être consensuels.
Transparence : Les consultations doivent être menées de manière transparente, avec un accès équitable à l’information pour tous les participants et le public. Les citoyens auront le droit de savoir ce qui se dit et ce qui se décide en leur nom.
Avis conforme du Président de la République : les conclusions de la conférence nationale devront être totalement acceptées par le Président de la République qui devra engager leur application et mise en œuvre sans délais.
En fin de compte, le succès d’une consultation politique réside dans sa capacité à construire un consensus et à promouvoir le bien-être collectif. Le président de la République a la responsabilité morale et politique de mener des consultations sincères qui reflètent véritablement les valeurs démocratiques de la nation.
En tant que citoyens engagés, il est de notre devoir de rester vigilants et de demander des comptes à nos dirigeants. Nous devons exiger un dialogue politique authentique et transparent au sein d’une conférence nationale, car c’est seulement ainsi que nous pourrons éviter au Sénégal de sombrer dans un inconnu perceptible hors de nos frontières, et construire un avenir meilleur pour tous.
* Président du mouvement Un Autre Avenir
Membre de la coalition Alliance SENEGAL 2024
Après le 31 mars Macky ne pourra plus diriger un dialogue
Sur quoi dialoguer ?
Pour quoi dialoguer ?
Cher frère depuis que vous avez changé de discours politique je te vois faire des efforts et proposition apartir de la Norvège je suis vos analyses souvent . Cependant j’aimerais te faire savoir que dialogue national conférence nationale consultation populaire quelque soit le terme que vous utilisez la solution n’est rien d’autre que de dire le droit et rien que le droit. Négocier avec Macky Sall c’est lui donner une légitimité populaire a 15; jours de fin de sont mandat.la cour constitutionnelle doit prendre ces responsabilités et dire le droit un point c’est tout. La constitution de la République n’est pas un bout de tissu que l’on coupe et recoupe. Le peuple sénégalais n’est pas intéressé par la crise a Benno , c’est vraiment pas notre problème.le plus grand service que Karim Wade pouvez rendre au Sénégal, c’est de débarquer à Dakar avec nos 138,200 milliards et d’aller répondre le procureur de la République pour parjure.merci