À l’occasion de la fête de Noël, Amadou Sylla, président de l’ONG SOS Casamance, a lancé un appel solennel au chef de l’État en faveur d’une grâce présidentielle pour le journaliste René Capain Bassène, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Selon lui, ce geste s’inscrirait pleinement dans la dynamique nationale de paix et de pardon engagée par les autorités.
Pour Amadou Sylla sur Sud Fm jeudi, la situation du journaliste illustre les zones d’ombre persistantes du dossier casamançais. Il rappelle que René Capain Bassène, aujourd’hui privé de liberté, n’est pas le seul à avoir été impliqué dans cette affaire, soulignant que d’autres personnes poursuivies dans le même dossier ont, entre-temps, recouvré la liberté afin de retrouver sa famille, retrouver ses enfants.. D’où, selon lui, la nécessité d’un acte de clémence pour renforcer la réconciliation nationale.
Pour rappel, René Capain Bassène a été condamné pour complicité dans la tuerie de Boffa-Bayotte, survenue le 6 janvier 2018, au cours de laquelle des exploitants forestiers clandestins avaient été exécutés par des éléments armés du MFDC.
La justice, en première instance comme en appel, l’a considéré comme l’un des commanditaires présumés des assassinats. En août 2024, la Cour d’appel avait confirmé sa peine de prison à vie, avant que son pourvoi en cassation ne soit rejeté.
Par ailleurs, le président de SOS Casamance s’est félicité de la démarche du chef de l’État consistant à rencontrer les acteurs locaux et à accorder une attention particulière aux populations directement touchées par la crise. Il insiste notamment sur la situation des populations rurales, qu’il considère comme les principales victimes du conflit en Casamance.
Pour Amadou Sylla, ces initiatives traduisent une meilleure compréhension des réalités du terrain par les plus hautes autorités, mais gagneraient à être consolidées par des actes forts de pardon, à même de tourner définitivement la page de décennies de conflit.






Dans ce cas il faut libérer tous les prisonniers et puis c’est tout. Une dizaine de pères de famille tués et ces nafekhs parle de grâce.