Dans la contestation de l’expulsion de son ambassadeur du Niger, la France reçoit le ‘soutien total’ de l’Union Européenne. Le président Emmanuel Macron n’a pas été le seul à commenter la décision de la junte nigérienne d’expulser l’ambassadeur de France ce lundi. Nabila Massrali, porte-parole du service diplomatique de l’UE, a également publié un communiqué dans lequel elle a exprimé son soutien au diplomate français.
« La décision des putschistes d’expulser l’ambassadeur de France est une nouvelle provocation, qui ne peut aucunement aider à trouver une solution diplomatique à la crise actuelle », peut-on lire dans ce communiqué. Massrali a réaffirmé la position de l’UE sur le coup d’État, en déclarant que l’Union Européenne ‘ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger’.
La tension entre la junte nigérienne et la France est palpable, cette dernière étant de plus en plus critiquée pour sa présence dans le pays. Les manifestations anti-françaises ont augmenté depuis le coup d’État contre Mohamed Bazoum, appelant au départ des quelque 1 500 soldats français présents sur le sol nigérien. Les actions des nouveaux dirigeants de Niamey semblent suggérer une rupture avec la France, une perspective que Paris semble peu disposé à accepter.
La CEDEAO, tout en gardant l’option militaire sur la table, continue de privilégier la voie du dialogue. C’est ce qu’a dit Abdel-Fatau Musah, le commissaire aux affaires politiques de l’Organisation, sur Al Jazeera dimanche. ‘Nous avons proposé aux dirigeants du conseil militaire nigérien de nous rencontrer dans un lieu neutre’. Cependant, le diplomate a tenu à rappeler que la CEDEAO n’attendra pas indéfiniment les militaires nigériens : ‘Nous n’avons vu aucune mesure concrète de la part des militaires et nous n’attendrons pas indéfiniment qu’elles soient prises’.