Niger : L’OIM appelle à un corridor humanitaire pour les migrants piégés

Christopher Gascon, Directeur de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour l’Afrique centrale et orientale, a souligné la nécessité d’un corridor qui faciliterait le retour sûr, digne et volontaire des migrants vulnérables coincés au Niger vers leur pays d’origine. Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse à Genève (APA).

Les troubles politiques survenus récemment au Niger ont exacerbé les vulnérabilités existantes. Il en résulte des milliers de migrants, de déplacés internes et de communautés d’accueil en besoin accru de protection et d’aide, une situation nécessitant une action immédiate selon l’OIM. L’organisme onusien a également signalé que les fermetures de frontières et les restrictions de l’espace aérien ont modifié les schémas migratoires, limitant la migration vers l’extérieur et augmentant les mouvements internes.

Christopher Gascon a souligné l’importance de la mise en place d’un corridor humanitaire. Selon lui, celui-ci faciliterait également l’acheminement de l’aide dans les zones du Niger touchées par le conflit. Par ailleurs, les autorités militaires de Niamey ont suspendu toutes les activités des organisations internationales et ONG dans les « zones d’opérations » militaires en raison de la « situation sécuritaire du moment ».

Les Nations Unies cherchent à comprendre les implications de cette suspension pour l’activité humanitaire, déclare Alessandra Vellucci, Directrice du Service de l’information de l’Office des Nations Unies à Genève. En attendant des éclaircissements, le personnel humanitaire de l’ONU s’efforce de fournir de l’aide, en particulier dans les zones où la connectivité est limitée.

Le Niger est un pays en proie à la violence des groupes jihadistes depuis plusieurs années. Plus de 710.000 personnes, dont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des personnes déplacées à l’intérieur du pays, sont déplacées au Niger selon l’OIM. Environ 5 000 migrants bloqués, principalement originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, attendent une aide au retour volontaire dans les sept centres de transit de l’OIM.

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