Nicolas Omar Diop, alias Nix, analyse les raisons de l’échec de Deedo
Le rappeur et entrepreneur sénégalais Nicolas Omar Diop, connu sous le pseudonyme de Nix, a récemment révélé les principales raisons qui ont conduit à la fermeture de la plateforme de streaming panafricaine Deedo en 2022. Dévoilant son analyse, l’artiste pointe un manque flagrant de soutien, tant de la part des investisseurs africains que des opérateurs de téléphonie mobile.
Nix a souligné l’importance d’une volonté politique pour soutenir le secteur du streaming musical en ligne. Il a notamment regretté l’absence d’implication des opérateurs téléphoniques, essentiels selon lui pour promouvoir ces plateformes auprès des consommateurs en les intégrant à leurs offres de services. « C’est un appui qu’on n’a pas eu », a-t-il confié, selon nos confrères de Le Quotidien.
Lancée le 13 janvier 2017 par Nix et Awa Diop Girard, son amie d’enfance, Deedo proposait une vaste bibliothèque de 12 millions de titres regroupant divers genres de musique panafricaine. Malgré ce riche catalogue, la viabilité financière de la plateforme n’a pu être assurée. Nix a précisé que près d’un million d’euros avaient été investis en cinq ans sans retour satisfaisant sur ces investissements. « On a arrêté justement parce qu’on n’arrivait pas à s’y retrouver financièrement », a-t-il expliqué.
Le musicien déplore également le manque d’investisseurs africains et pointe du doigt les opérateurs de télécommunications pour ne pas avoir apporté le soutien technique nécessaire à ce type d’initiative. Il a par ailleurs alerté sur la prise de contrôle du marché africain par des plateformes étrangères, mentionnant notamment Spotify, qui est en passe de devenir le leader incontesté du streaming musical sur le continent. Cela signifie, selon lui, que les revenus de la musique africaine sont en grande partie captés par des entreprises non africaines.
Nix a tiré une leçon de l’expérience de Spotify, qui n’est devenu rentable que 15 ans après sa création, ce qui témoigne de la nécessité d’une vision à long terme et de la patience dans ce secteur. Pourtant, malgré le succès de la musique africaine à travers le monde, de nombreuses initiatives similaires échouent en raison du manque d’options et de soutien local. « Pour y réussir, il faut mettre les moyens, de la patience, une vision, il faut investir », insiste-t-il, relayé par Le Quotidien.
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