Ndèye Sène, championne d’Afrique: « Je ne prendrai jamais le risque d’aller en Europe pour être dans la misère »

Elle a connu une riche carrière de basketteuse. En sélection comme en clubs, Ndeye Sène a tout gagné. A 35 ans (1m68), l’arrière sénégalaise évolue, cette saison, sous les couleurs de la Jeanne d’Arc de Dakar, son 5ème club local depuis son départ de Saint-Louis Basket Club en 2015. Dans cet entretien accordé à SportNewsafrica exploité par Senego, la championne d’Afrique (2009 et 2015) revient sur l’exode massif des jeunes vers des championnats exotiques. Et elle n’est pas prête à prendre le risque d’aller en Europe ou ailleurs pour être dans la misère.
Quelques morceaux de l’Interview

Des années après, vous détenez aujourd’hui le record de titre de ‘’Reine’’ du basket sénégalais. Quel a été votre secret ?

Ndèye Sène : Ce n’est pas facile d’être 4 fois ‘’Reine’’ du basket. J’ai beaucoup travaillé pour atteindre mes objectifs sur et en dehors des terrains. Les prières de mes parents m’ont aussi ouvert la voie du succès. J’ai tout fait pour eux. Mon papa est décédé dans mes bras. Ma maman vit encore. Elle dit souvent que je suis meilleure qu’elle. C’est important pour une jeune d’avoir la bénédiction de ses parents. Je suis fière de mon parcours.

La JA est votre 4ème club à Dakar depuis votre départ de Saint-Louis Basket Club. Qu’est-ce qui explique ces changements ?

Ndèye Sène : Si cela dépendait de moi, je n’allais pas changer de club. Je n’avais aucun souci à Ville de Dakar mais les transferts font partie du quotidien d’un sportif. Mborika Fall occupe une place importante dans ma vie. Elle m’a tendu la main pour que je vienne au Duc. Je suis allée la rejoindre et j’ai quitté quand elle n’était plus coache du Duc. Je suis allée en Espagne à Canaria. ISEG Sports m’a contacté et je suis rentré au Sénégal. On avait l’ambition de jouer les premiers rôles mais les choses ne se sont pas bien déroulées. J’ai finalement changé de club pour rejoindre aujourd’hui la JA.

Ndèye Sène roumanie
Ndèye Sène quand elle a rejoint la Roumanie

Aujourd’hui, on note un exode massif des jeunes vers des championnats exotiques. Comment analysez-vous cette situation vu que vous avez connu la Roumanie et l’Espagne ?

Je n’ai pas la même vision que les autres. Je ne prendrai jamais le risque d’aller en Europe ou ailleurs pour être dans la misère. Je peux avoir de meilleures conditions au Sénégal et être avec ma famille. En plus, les jeunes partent dès qu’ils pensent maitriser 2 ou 3 fondamentaux du jeu. C’est bien de s’exiler mais il faut s’entourer de toutes les garanties.

1 COMMENTAIRE
  • Manela

    merci cham pionne ! Que Dieu exauce tes vœux

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