NBA-Warriors: Une défaite et des questions

En dépit d’une saison extraordinaire, la défaite concédée samedi à San Antonio (87-79) suscite quelques questions sur Golden State.

Peuvent-ils perdre la première place ?

Cela reste possible. Pourtant, ils sont en position de signer la meilleure saison de l’histoire ! Mais les Spurs, eux aussi exceptionnels, ne sont qu’à trois longueurs. Ces deux-là doivent encore s’affronter deux fois avant la fin de la saison régulière, le 7 avril à Oakland et le 10 à San Antonio. Sur le papier, les Californiens ont un calendrier plus abordable. Les Texans doivent notamment affronter deux fois Oklahoma City. Mais quand on est à un tel niveau, cela ne veut pas dire grand chose. Cela se jouera dans la tête, à la capacité des Warriors et des Spurs de ne pas lâcher du lest à l’abord des play-offs.

 Sont-ils obnubilés par la quête du record ?

Oui, évidemment. La comparaison avec la saison à 72 victoires – 10 défaites des Bulls en 1995-96 s’est imposée comme le fil rouge de la saison NBA. Leurs déplacements sont devenus «plus forts encore qu’une tournée des Rolling Stones», faisait remarquer vendredi Rick Carlisle, le coach des Mavs. Mais ils semblent bien le vivre et restent décontractés. «J’étais là lors de la reconstitution des Beatles en 1996 (la première saison complète de Jordan après sa première retraite), donc ça me va si on dit que je suis maintenant avec les Stones», en rigolait Steve Kerr, leur entraîneur. Le risque pour les Warriors est qu’ils se relâchent inconsciemment une fois la saison régulière terminée.

Golden State peut-il gagner à San Antonio ?

Bien sûr ! Certes, cela n’est plus arrivé depuis 1997 et les Spurs restent sur 33 victoires face aux Warriors dans le Texas. Mais à en croire Stephen Curry, «c’est une petite tache, toute petite, microscopique même» et «nous allons sans aucun doute nous en débarrasser». D’ailleurs, la défaite de samedi n’est pas honteuse, loin de là. Les Warriors avaient joué la veille à Dallas, ils étaient privés de trois joueurs qui comptent (Bogut, Ezeli, Iguodala) mais ils sont restés dans le coup jusqu’au bout. En fait, si quelqu’un fait un complexe à San Antonio, c’est la NBA en général puisque personne n’y a gagné depuis le début de la saison… comme à Golden State. Ce qui rend encore plus essentiel la première place, synonyme d’avantage du terrain en finale de conférence.

Comment vont leurs pivots ?

Samedi, Golden State était privé de ses deux meilleurs pivots, Andrew Bogut et Festus Ezeli, et cela s’est vu, notamment au rebond. Le premier a des douleurs à un doigt du pied gauche. Pas de quoi l’envoyer à l’hopital, mais suffisant pour que son cas soit évalué avant chaque match. L’Australien a un lourd passif question blessures et son rôle défensif est capital, donc autant rester prudent. Ezeli, lui, n’a plus joué depuis deux mois et a été opéré du genou gauche début février. Les Warriors espèrent son retour avant la fin de la saison régulière, si possible fin mars. Mais rien de sûr. L’ancien de Cleveland Anderson Varejao effectue l’intérim mais l’offre pas les mêmes garanties, notamment au contre.

Avec L’Equipe

1 COMMENTAIRE
  • alassane diatta

    j, aimeeeeeeee votre travail

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