Nafy Senghor, dans « Barké Bi » (Vidéo officielle)

Découvrez avec senego, le tout premier clip de la chanteuse Nafy Senghor, intitulé « Barké Bi ». Une chanson spécifiquement dédiée au grand Soufi et propagateur de la Khadriya, Mame Cheikh Mouhammed Bou Kounta de Ndiassane.

Regardez !

Mame Cheikh Mouhammed Bou Kounta

Né en 1840 à Ndankh Naar, dans l’ancien royaume pré-colonial du Cadior, situé à 5 km de Ngaye-Mékhé (région de Thiès), Cheikh Abouh Mouhammed Kounta a tôt fait d’attirer l’attention sur lui par une vie d’ascète, principale caractéristique des grands érudits. Selon des témoignages, son alimentation était proche de celle des nomades, car il se nourrissait de lait et de galettes.

Accessoirement, il consommait de la viande de chameau ou de mouton. Après cette vie spartiate dans son royaume d’enfance, Cheikh Abouh Mouhammed Kounta est envoyé en 1847 dans le village de Sira en Mauritanie. C’est Ahmadou Dawga, un très grand maître coranique, qui est chargé de lui inculquer le savoir et la maîtrise de la langue arabe.

Toutefois, au bout de quelques jours, il fut retourné à Ndankh auprès de son grand Cheikhal Bécaye, fils aîné de Cheikh Al Bounama car le maître n’avait pas grand-chose à l’apprendre, indique un document consulté par senego. Et pour cause, souligne la même source, Cheikh Abouh Mouhammed était plein de Lijaba (connaissance). Du coup, son frère Cheikhal Bécaye exécute les recommandations de son père qui étaient de ne point fatiguer l’enfant et de l’amener chaque vendredi sur sa tombe pour qu’il s’abreuve de son savoir.

Ce faisant, Cheikh Abouh Mouhammed s’adonne à l’une de ses principales passions relatives aux zikrs (invocation du Tout-Puissant et de son Envoyé), puis à l’âge de 16 ans, il entame de grands périples religieux, après une maîtrise parfaite de la Khadriya. Le guide religieux va ainsi sillonner plusieurs localités du pays pour notamment y installer des écoles coraniques.

Ndiassane et le « Gamouwaat »

Entre autres foyers ardents, Ndiassane Keur Bouh kounta est déclaré titre foncier en 1902 et devient sur ces entrefaites un centre important du soufisme. Chaque année, un Gamou y est organisé, une semaine après la naissance du Prophète Mouhammad (PSL). Des milliers de personnes venant de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, du Mali, du Mauritanie et du Sénégal se retrouvent ainsi à Ndiassane.

Ndiassane et les autres foyers religieux

Cheikh Abouh Mouhammed Kounta a entretenu d’excellente relation amicale, fraternelle et religieuse avec les érudits de sa génération tels que Cheikh Ahmadou Bamba, Seydi El Hadji Malick Sy, Cheikhna Cheikh Saadibou et Seydina Limamoulaye.

Guide de la Khadriya, il donna sur demande sa fille Sokhna Mariama Kounta comme épouse à Serigne Babacar Sy, premier Khalife de la famille Sy de Tivaouane et Sokhna Astou Kounta à Serigne Modou Moustapha Mbacké, premier Khalife de Serigne Touba.

Le Khalifat à Ndiassane

Apôtre du dialogue inter-confrérique, Cheikh Bouh Mouhammed Kounta est décédé en 1914, au 15ème jour du mois lunaire musulman de Chaban. Cinq de ses fils et un petit-fils l’ont succédé au Khalifat.

Il s’agit de Cheikhal Bécaye Kounta (1914-1929), Cheikh Sidy Lamine Kounta (1929-1973), Elhadj Mamadou Kounta (1973- 1976), Cheikh Sidy Yahiya Kounta (1976-1987), Cheikh Bouh Mouhammed dit Baye fils cadet (1987-2006). L’actuel Khalife El Hadj Mame Bouh Kounta est le premier petit-fils à occuper le poste. Il est le fils aîné du 3ème khalife, Serigne Mamadou Kounta.

1 COMMENTAIRE
  • Boubacar Alassane kamara

    Merci à vous SENEGO sen ligéy rafétna Yallana Yalla Yokkou léne

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