Moussa Touré : « Le ministre de l’intérieur devait avoir la décence de démissionner »

La tête de liste nationale du parti Cet/ Janrin sama Rew, Moussa Touré a clôturé sa campagne électorale par une conférence de presse dans un hôtel de la place. L’ancien ministre des finance est revenu sur l’actualité politique dominée par la problématique des cartes d’électeur.

« Ceux qui sont les plus anciens savent que jamais de mémoire depuis l’indépendance du Sénégal nous avons assisté à une préparation aussi désastreuse des élections. Certains évoquaient les élections de 1996 mais bien qu’elles soient parsemées de couacs, elles n’ont pas atteint le désastre auquel nous assistons aujourd’hui« . Selon lui, même les pays en crise ont réussi à organiser des élections sans perturbation.

« Le ministre de l’intérieur devait avoir la décence et la dignité de démissionner parce qu’il a été au dessus de tout. Je ne vais pas citer de nouveau la longue litanie de couacs, d’erreurs, de nullités qui ont essaimé cette élection de tel sorte qu’aujourd’hui, à 48h des élections, tout le monde s’interroge est ce qu’il y aura des élections? » s’interroge-t-il. Toutes ces remarques font qu’il pense que le résultat que livreront les urnes ne sera pas crédible : « A l’heure où nous sommes, opposition comme le pouvoir sommes d’accord que les résultats de ces élections seront entachés de maque de crédibilité« .

A propos de la saisine du conseil constitutionnel pour permettre à ceux qui n’ont pas retirer leurs cartes de pouvoir voter, il dira: « La solution qui a été entérinée par le conseil constitutionnel n’est pas bonne mais si on la refuse qu’est ce que nous allons faire? parce que je ne vois pas à 48h des élections quelle solution miracle qu’on pourra trouver qu’elle soit moins mauvaise. je ne dis pas meilleur que celle là? »

Il conclut en signifiant que c’était une erreur de vouloir vaille que vaille instituer les cartes d’identité biométriques de la Cedeao: « Macky Sall a fait preuve d’une légèreté inouïe en décidant, il y a un an et demi d’instituer ces cartes biométriques de la Cedeao. La Cedeao n’a imposé à aucun pays de mettre en oeuvre ces cartes dans un délai fixe », perste-t-il.

 

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